La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah détenue en Iran a mis fin, mercredi, à la grève de la faim qu'elle avait entamé le 24 décembre pour protester contre son incarcération.
Fariba Adelkhah renonce à cesser de s'alimenter. La chercheuse franco-iranienne, détenue depuis juin 2019 en Iran, a mis fin mercredi 12 février à sa grève de la faim qu'elle observait depuis le 24 décembre pour protester contre son incarcération, a annoncé son avocat.
"Mme Adelkhah a répondu à la demande écrite de militants politiques et issus de la société civile, et mis fin à sa grève de la faim à midi (08 h 30 GMT) aujourd'hui", a indiqué cet avocat, Said Dehghan, à l'AFP.
Dans un état "alarmant"
Le comité de soutien de la chercheuse avait jugé récemment son état de santé "alarmant" et l'avait appelée à mettre un terme à cette grève de la faim.
Fariba Adelkhah, anthropologue franco-iranienne, et son compagnon Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l'Afrique, qui était venu la rejoindre pour une visite privée, ont été arrêtés par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, le 5 juin 2019 à l'aéroport de Téhéran.
???? Communiqué du Comité de soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal (10 février 2020)
Les nouvelles des chercheurs français arrêtés à l’aéroport de Téhéran le 5 juin et prisonniers scientifiques en Iran depuis 251 jours sont mauvaises et préoccupanteshttps://t.co/xB5n0oe65V pic.twitter.com/M9cCtOaIRH
Ils sont poursuivis depuis pour menace à la "sûreté nationale" et "propagande" contre le régime, des accusations forgées de toutes pièces selon leur comité de soutien. Leur procès pourrait s'ouvrir prochainement à Téhéran.
Détenue à la prison d'Evin, à Téhéran, Fariba Adelkhah avait entamé une grève de la faim le 24 décembre pour réclamer leur libération "et plus largement le respect de la liberté académique", selon ce comité.
Avec AFP