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Coronavirus : plus de 1 100 morts, une contamination en baisse

"Nous avons une chance réaliste de stopper cette épidémie", a déclaré le directeur général de l'OMS, alors que la courbe du nombre de contaminations et de décès liés au coronavirus, nouvellement nommé Covid-19, fléchit pour la première fois depuis le 2 février. Le dernier bilan s'établit à 1 113 morts et 44 653 personnes contaminées en Chine continentale.

L'OMS appelle à saisir "une chance réaliste de stopper cette épidémie" de coronavirus, qui constitue "une très grave menace", alors que le dernier bilan de l'épidémie s'élève à 1 113 morts. Les chiffres appellent cependant à un optimisme prudent : pour la première fois depuis le 2 février, le chiffre journalier du nombre de contamination et de décès est en baisse. Zhong Nanshan, un scientifique chinois de premier plan, vétéran de la lutte contre le virus du Sras en Chine (2002-2003), a ainsi estimé que l'épidémie devrait connaître un pic "d'ici la mi- ou fin-février".

Jusqu'à présent, 99,9% des décès enregistrés dans le monde l'ont été en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), où est apparue la maladie en décembre dans la grande ville de Wuhan (centre). Le virus, désormais officiellement appelé par l'OMS "Covid-19" (et non plus "2019-nCoV", le nom adopté à titre provisoire), y a provoqué la mort de 1 113 personnes, selon les autorités sanitaires chinoises. Un total de 44 653 personnes contaminées ont désormais été répertoriées en Chine continentale. 

Signe encourageant toutefois, le nombre de nouveaux cas quotidiens rapporté mercredi (2 015) a sensiblement diminué par rapport à mardi (2 478) et lundi (3 062), selon la Commission nationale de la santé. Le nombre de nouveaux morts (97) constitue la première baisse journalière depuis le 2 février. Pékin avait fait état de 108 morts la veille.

L'OMS appelle à la "solidarité" scientifique

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a certes déclaré, mardi, que le coronavirus pouvait constituer "une très grave menace" en dehors de Chine continentale, plus de 400 cas ayant été confirmés dans une trentaine de pays et territoires. Mais "si nous investissons maintenant, (...) nous avons une chance réaliste de stopper cette épidémie", a-t-il souligné lors d'une conférence, qui rassemble à Genève jusqu'à mercredi 400 scientifiques afin de passer en revue les moyens de combattre l'épidémie. Le docteur Tedros a également appelé tous les pays à faire preuve de "solidarité" en partageant leurs données scientifiques.

En dehors de la Chine continentale, le virus n'a pour l'instant entraîné la mort que de deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong. Il s'agissait dans les deux cas de ressortissants chinois.

Nouveaux cas sur le paquebot de croisière japonais

Au Japon, la situation s'est cependant aggravée à bord du paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine près de Yokohama (est) : 174 personnes sont désormais contaminées. Trente-neuf nouveaux cas, dont un responsable des opérations de quarantaine, ont été annoncés mercredi.  "À ce stade, parmi les personnes (évacuées du navire et) hospitalisées, quatre sont dans un état grave, sous assistance respiratoire ou soins intensifs", a précisé le ministre japonais de la Santé, Katsunobu Kato.

Le coronavirus inquiète dans l'Union européenne, où plusieurs cas ont été déclarés en Allemagne (16), en France (11) et en Italie (3). Les ministres européens de la Santé se retrouveront, jeudi, à Bruxelles, pour évoquer le sujet. Le cas d'un Britannique a particulièrement retenu l'attention ces derniers jours : sans avoir jamais mis les pieds en Chine, il a contracté le Covid-19 à Singapour et l'a transmis à plusieurs de ses compatriotes lors d'un séjour en France. Cet homme, qui a affirmé être "complètement rétabli", a ainsi transmis le virus à 11 autres personnes : cinq hospitalisées en France, cinq en Grande-Bretagne et une sur l'île espagnole de Majorque. Jusqu'alors, la majeure partie des contaminations identifiées à l'étranger impliquait des personnes revenues de Wuhan.

La province chinoise du Hubei (centre), épicentre de l'épidémie, reste coupée du monde depuis près de trois semaines: un cordon sanitaire empêche les entrées et les sorties autour de nombreuses villes. Les produits alimentaires, médicaux, et les matières premières peuvent cependant passer.

Avec AFP

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