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À Auschwitz-Birkenau, les survivants appellent à "ne plus laisser cela arriver une nouvelle fois"

À l'occasion des 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz, des cérémonies sont organisées en France et en Pologne. Un hommage a été rendu dans l'après-midi sur le site de l'ancien camp d'extermination, où plus d’un million de personnes ont été assassinées, dont 69 000 juifs de France.

Le 27 janvier 1945, le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau était libéré par des soldats de l'Armée rouge. Ils n'y découvrent que 7 000 survivants. Les forces allemandes, face à l'avancée soviétique, avaient, dès le 17 janvier, évacué 60 000 prisonniers vers d'autres camps situés plus à l'Ouest, lors de marches de la mort.

Plus de 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, ont été exterminées dans cet immense complexe de 42 km2 construit à partir de 1940 dans le sud de la Pologne occupée et qui deviendra le symbole de la Shoah, le génocide des juifs.

Pour les 75 ans de cette libération, une cérémonie a eu lieu sur le site même de cet ancien camp, en présence de dizaines de dirigeants du monde entier, dont le Premier ministre français Édouard Philippe. Elle était présidée par le chef de l'État polonais Andrzej Duda.

À la tombée de la nuit, les survivants de l'Holocauste et les dignitaires, lumignons à la main, ont marché le long du chemin de fer qui avait à l'époque emmené des juifs jusqu'aux chambres à gaz. Ils ont déposé les lumières et des fleurs au pied d'un monument commémoratif.

"Trop de gens, dans trop de pays, ont fait d'Auschwitz une réalité", a déclaré dans son discours Ronald Lauder, le président du Congrès juif mondial, soulignant que "pratiquement tous les autres pays européens ont aidé les nazis à rassembler leurs citoyens juifs".

"Il est honteux que 75 ans plus tard, ils (les survivants d'Auschwitz) voient leurs petits-enfants à nouveau confrontés à la même haine... cela ne doit jamais être toléré", a-t-il insisté.

À Paris, Emmanuel Macron a inauguré dans la matinée le "Mur des noms" au Mémorial de la Shoah. "La Shoah ne doit pas cicatriser, elle doit rester une plaie vive au flanc de notre République", a-t-il notamment déclaré dans son discours.