Sauvé de la faillite par une nationalisation partielle, AIG doit encore rembourser près de 121 milliards de dollars d'argent public. L'assureur américain avait bénéficié, l'an passé, d'une enveloppe de 182 milliards de dollars.
AFP - L'assureur américain AIG, quasiment nationalisé il y a un an pour éviter une faillite aux retombées dévastatrices, doit encore rembourser près de 121 milliards de dollars sur les 182 mis à sa disposition par les pouvoirs publics, selon un rapport publié lundi.
Le GAO, organisme de vérification des comptes publics, estime dans ce rapport que "le succès final des efforts de restructuration et de remboursement reste incertain", en raison notamment des incertitudes sur la reprise et les prix auxquels AIG pourra céder certains actifs comme il est prévu.
AIG avait reçu une aide publique en échange d'une participation de 80% de l'Etat américain, et multiplie depuis d'une part les opérations de réduction de risque et d'autre part les cessions d'actifs pour sortir de la tutelle gouvernementale.
Au début du mois, son nouveau directeur général Robert Benmosche avait affirmé que l'assureur allait bien être en mesure de rembourser les contribuables.
"Nous allons déployer ensemble nos efforts et avancer, et nous allons rembourser la dette au gouvernement américain", avait déclaré M. Benmosche, estimant que les résultats de ce travail devraient être visibles "dans une à trois années".
En 2008, au pic de ses difficultés, le groupe avait accusé une perte annuelle de 100 milliards de dollars, payant au prix fort son appétit excessif pour les placements à risques à l'origine de la crise financière. Détenu à 80% par l'Etat, il a dégagé au deuxième trimestre 2009 son premier bénéfice (1,8 milliard de dollars) depuis près de deux ans.