Vladimir Poutine a proposé, mercredi, une réforme constitutionnelle en Russie qui aboutirait, si elle était adoptée, à la désignation du Premier ministre par le Parlement. Cela ne remettrait pas en cause la nature présidentielle du régime qu'il pilote depuis 20 ans.
La Russie est "mûre" pour un changement consitutionnel. C'est ce qu'affirme Vladimir Poutine qui a proposé, mercredi 15 janvier, la tenue d'un référendum sur des réformes de la Constitution russe devant renforcer les pouvoirs du Parlement. "Je juge nécessaire de soumettre au vote des citoyens du pays l'ensemble des révisions de la Constitution proposées", a-t-il déclaré lors de son allocution annuelle au Parlement et aux élites politiques, sans pour autant préciser le calendrier.
La principale mesure annoncée vise à renforcer le rôle du Parlement dans la formation du gouvernement, lui donnant la prérogative de nommer le Premier ministre. Actuellement, c'est la Douma qui confirme le choix du chef de l'État. Selon Vladimir Poutine, il s'agit d'un changement "significatif" même si, dans les faits, les deux Chambres du Parlement sont aujourd'hui dominées par des forces pro-Poutine et ne s'opposent jamais aux volontés du Kremlin.
Pas de remise en cause du régime présidentiel
Ainsi, le président conservera le droit de limoger tout membre du gouvernement, nommera les chefs de toutes les structures sécuritaires, et pourra écarter les présidents des Cours suprême et constitutionnelle. Sans apporter de précisions, le président russe a aussi évoqué la question d'un changement de l'article qui limite le nombre des mandats présidentiels "à deux mandats successifs".
L'ensemble de ces annonces va donc continuer de nourrir les interrogations sur l'avenir de celui qui est aux manettes de la Russie depuis 20 ans. En l'état actuel de la législation, Vladimir Poutine n'a pas le droit de se représenter.
Avec AFP et Reuters