
A la Une la presse, ce lundi 13 janvier, les manifestations, en Iran, contre le régime, qui a reconnu avoir abattu "par erreur" un avion de la compagnie Ukraine Airlines, faisant 176 morts. La reprise des négociations sur la réforme des retraites en France, où doit s’ouvrir aujourd’hui le procès du père Preynat, mis en cause dans plusieurs affaires de pédophilie. Et du rififi chez les royals d’Angleterre.
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A la Une de la presse, ce matin, les manifestations de ce week-end en Iran, qui a reconnu avoir abattu mercredi dernier un avion ukrainien, provoquant la mort de 176 personnes et l’indignation des Iraniens.
D’après Hamshahri, un rassemblement a notamment eu lieu hier soir sur la place Azadi, à Téhéran - une manifestation rapidement dispersée par la police antiémeute, qui aurait utilisé des gaz lacrymogènes, selon le quotidien iranien – qui fait état d’«affrontements» entre manifestants et forces de l’ordre, mais pas de tirs à balles réelles, contrairement à certains médias étrangers. C’est dans ce climat très tendu, sur fond de tensions régionales après la mort du général iranien Qassem Soleïmani dans une frappe américaine en Irak, que l'émir du Qatar a rencontré hier le président iranien Hassan Rohani et le Guide suprême Ali Khamenei. Une rencontre pour «établir un dialogue régional», selon The Tehran Times – qui ne mentionne nulle part les manifestations de ce week-end, et accuse les Etats-Unis ainsi que leurs alliés d’être responsables de l’instabilité actuelle dans la région.
Cette instabilité qui préoccupe la presse arabe. D’après L’Orient Le Jour, «le terrible cafouillage iranien» ayant provoqué le drame du Boeing ukrainien, «a réveillé la colère de certains Iraniens contre le pouvoir», des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrant des manifestants scandant «Mort aux menteurs!» ou appelant à la démission du guide suprême, comme lors du rassemblement de samedi soir devant l’université de Téhéran. Les protestataires demandent à Ali Khamenei de s’excuser et de démissionner, confirme le journal saoudien Arab News. Le guide suprême iranien, qu’on voit dans un dessin publié par le panarabe de Londres Asharq Al Awsat, abattu en plein vol par les missiles du régime qu’il dirige. Quant aux excuses présentées par la République islamique, elles ne satisfont visiblement personne. Comme en témoigne cet autre dessin, publié par un autre panarabe de Londres, le journal Al Arab, où le régime iranien verse des larmes de crocodiles pour les victimes du Boeing d’Ukraine Airlines.
En France, le gouvernement appelle à la fin de la grève contre la réforme des retraites, après le retrait provisoire de l’âge pivot – fixé à 64 ans. Le quotidien économique Les Echos annonce un «tournant» dans le bras de fer qui oppose le gouvernement aux syndicats. Un «compromis risqué» pour Matignon, d’après L’Opinion, qui estime que le Premier ministre vient d’abattre «une carte décisive» en passant un accord avec les syndicats réformistes, «au risque de semer le doute sur (sa) capacité réformatrice» - d’où le dessin de Kak montrant Edouard Philippe peu rassuré face au patron de la CFDT, Laurent Berger, qui jubile: «Les jeux sont faits, rien ne va plus». Le quotidien Libération, lui, s’interroge. Le geste du chef du gouvernement est-il «un leurre ou un compromis?». Le journal note que «la grève ne s’arrête pas pour autant, puisque les autres syndicats maintiennent leur mot d’ordre de retrait de la réforme». Pour L’Humanité, la messe est dite: la proposition d’Edouard Philippe est un «marché de dupes», «une combine pour diviser le front syndical». Le journal annonce une nouvelle journée de mobilisation dès demain.
En France, toujours, 30 ans après les faits de pédophilie qui lui sont reprochés, le procès du père Bernard Preynat devrait commencer aujourd’hui. Très attendu après celui du cardinal Barbarin, le procès du père Preynat devrait «aider à comprendre pourquoi l’ancien aumônier scout a pu abuser de dizaines d’enfants en toute impunité pendant des décennies», d’après La Croix, qui prévient que la grève des avocats du barreau de Lyon, où se tient ce procès, pourrait conduire à l’ajournement de l’audience. Agé aujourd’hui de 74 ans, l'ex-prêtre a reconnu la plupart des faits et encourt jusqu'à 10 ans de prison, pour atteintes sexuelles commises entre 1986 et 1990 sur dix mineurs, de très nombreuses agressions étant frappées de prescription.
Au Royaume-Uni, la reine Elisabeth doit réunir aujourd’hui la famille royale, après l’annonce du prince Harry et de sa femme Meghan de se mettre en retrait de leurs obligations. Déjà baptisé «le sommet de Sandringham», du nom de sa résidence du Norfolk, la réunion convoquée par la reine aurait pour but de régler les nombreuses questions, notamment financière, consécutives à cette décision, selon The Independent. «La reine va dire à Harry quel est le vrai coût de la liberté », annonce The Daily Express, très critique, comme l’ensemble de la presse tabloïd outre-Manche, envers le choix du prince Harry. Les dessinateurs de presse, eux, boivent du petit lait. Ben Jennings ironisant sur cette famille royale britannique qu’on sent assez remontée contre le jeune homme. «Tu as amené une grande honte dans cette famille», lui déclare son oncle le prince Andrew en slip - allusion à sa mise en cause dans l’affaire Esptein, du nom de ce pédophile américain mort en prison. «Il y a un autre couple mal élevé qui requiert une gestion de crise», annonce un majordome à la reine, qu’on voit frapper le prince Harry à coups de combiné de téléphone, dans le dessin de Brian Adcock. Il s’agit cette fois de Donald Trump et du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Deux dessins trouvés sur Twitter.
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