Les obsèques du chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, mort le 23 décembre, ont eu lieu mercredi en début d'après-midi. Sa dépouille a été exposée durant la matinée au Palais du peuple à Alger pour permettre à la population de lui rendre un dernier hommage.
La cérémonie d'hommage au puissant général Ahmed Gaïd Salah, véritable homme fort de l'Algérie depuis la démission du président Bouteflika, a débuté, mercredi 25 décembre, avec l'arrivée de sa dépouille au Palais du peuple à Alger, selon des images diffusées par la télévision publique. Ses funérailles ont eu lieu en début d'après-midi au cimetière d'Al-Alia.
Le cercueil en bois du défunt, décédé lundi d'une crise cardiaque à l'âge de 79 ans, est arrivé vers 6 h 30 (heure locale) recouvert du drapeau national et porté par plusieurs officiers marchant au pas, afin de permettre aux Algériens de lui rendre un dernier hommage.
Selon des images diffusées par les télévisions, une foule immense s'est rassemblée devant les portes du Palais.
"La nuit dans la rue pour lui rendre un dernier hommage"
"Les citoyens qui attendaient la dépouille d'Ahmed Gaïd Salah ont pu accéder au Palais du peuple où une cérémonie de recueillement se tient", a affirmé Moncef Ait-Kaci, correspondant de France 24 à Alger. "Certains racontent avoir passé la nuit dans la rue pour (lui) rendre un dernier hommage."
Selon cette même source, de nombreux hauts responsables étaient également présents. À commencer par le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui est apparu très affecté, "même en train de pleurer", précise Moncef Ait-Kaci. L'ancien chef de l'État par intérim, Abdelkader Bensalah était lui aussi présent.
Ahmed Gaïd Salah a été enterré au carré des Martyrs du cimetière Al-Alia (dans la banlieue est de la capitale algérienne). C'est à cet endroit que sont enterrés les anciens présidents et d'autres hautes personnalités algériennes.
Des tentes et des chapiteaux ont été installés, mardi, dans plusieurs régions et des registres de condoléances ont été ouverts, selon les télévisions.
Chef d'état-major de l'armée algérienne pendant quinze ans, le général Gaïd Salah était apparu ces derniers mois comme le gardien intransigeant du "système" au pouvoir face au mouvement de contestation populaire.
Il est mort quatre jours à peine après l'investiture du nouveau chef de l'État.
Malgré un appel à la trêve après la mort du chef d'état-major, plusieurs milliers d'étudiants algériens ont de nouveau défilé, mardi, pour réclamer le renouvellement des élites.
La mort d'Ahmed Gaïd Salah, moins de deux semaines après l'élection présidentielle boycottée par les contestataires, a donné lieu à un débat sur la poursuite de la mobilisation.
Avec AFP