
A la Une de la presse, ce mardi 3 décembre, le sommet de l’OTAN qui débute aujourd’hui, pour célébrer son 70ème anniversaire. Des célébrations qui interviennent sur fond de crise et de divisions. De nouveaux bombardements du régime syrien et de ses alliés russes sur le nord-ouest du pays. Et les Ballons d’or.
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A la Une de la presse, le sommet de l’OTAN qui débute ce matin près de Londres, au Royaume-Uni, pour célébrer les 70 ans du Traité de l’Atlantique Nord.
70 ans après sa création, l’Organisation fête cet anniversaire «sur fond de crise et de divisions», d’après Le Figaro, qui regrette de voir l’OTAN minée par «le poison de la désunion», minée «de l’intérieur» par les critiques du président américain Donald Trump, le cavalier seul de son homologue turc, Recep Tayip Erdogan et le diagnostic «sans appel» du président français Emmanuel Macron – qui a déclaré l’OTAN en état de «mort cérébrale». Des désaccords dont «l’étalage» pourrait finir par être «fatal» à l’organisation, selon le journal – qui met en garde les Alliés contre le risque de voir le président russe, Vladimir Poutine, «triompher sans combattre».
La déclaration d’Emmanuel Macron, a provoqué une onde de choc au sein de l’OTAN. D’après L’Opinion, les propos du président français étaient délibérément destinés à provoquer un «électrochoc», à provoquer une prise de conscience sur le fait que le terrorisme serait «le seul ennemi de l’Alliance Atlantique». Mais sa déclaration aurait laissé sceptiques les alliés de la France – préoccupée désormais surtout de ce qui se passe au Sud, alors qu’eux regardent d’abord vers l’Est, certains percevant même l’attitude française «comme une injonction de venir l’aider au Sahel» - d’où le dessin de Kak, montrant Emmanuel Macron en professeur Tournesol, dont la boussole s’oriente vers le Sud, sous l’œil passablement dubitatif de ses alliés. Pas convaincu non plus, le quotidien suisse Le Temps explique que «la plupart des 29 pays membres de l’OTAN continuent de penser que l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord, qui garantit l’intervention de tous si un allié est attaqué vaut bien investissements militaires et vexations diplomatiques», et que «ce sentiment se renforce, d’ailleurs, plus on s’avance vers l’est»: «L’OTAN, conclut Le Temps, a un bilan: 70 ans de paix sur le continent, et une capacité à encaisser, à la fin des années 1990, le choc de la dislocation de l’URSS et du pacte de Varsovie».
Recep Tayyip Erdogan, a quant à lui répliqué à Emmanuel Macron en le déclarant lui-même «en état de mort cérébrale». Perçus comme des «insultes» par Paris, les propos du président turc risquent de tendre pas mal l’atmosphère lors de sa rencontre avec son homologue français, qui a ouvertement exprimé ses critiques sur l’intervention de la Turquie contre les Kurdes, dans le nord de la Syrie. Une intervention qui mérite une réflexion sur le rôle de l’OTAN, selon Emmanuel Macron, alors que Recep Tayyip Erdogan reproche, lui, aux membres de l’Alliance de ne pas tenir suffisamment compte de ses préoccupations sécuritaires - des divergences illustrées par un dessin de Bleibel, pour le quotidien libanais The Daily Star, où l’on voit L’OTAN malmenée - et c’est sans évoquer les critiques Donald Trump, qui juge que ses alliés n’en font pas assez, qu’ils ne partagent pas suffisamment le fardeau de l’alliance avec les Etats-Unis. Au point que certains d’entre eux s’inquiètent, à présent, de ce qu’une réélection du président américain l’année prochaine, puisse se transformer en menace pour la survie-même de l’OTAN, selon The Guardian.
Et pendant que l’OTAN est en pleine crise existentielle, le régime de Bachar Al-Assad et son allié russe poursuivent leurs bombardements en Syrie. Le journal saoudien Arab News fait état d’au moins 15 civils tués, hier, lors d’une frappe contre un marché d’Idleb, dans le nord-ouest du pays - une région toujours secouée par de violents combats avec les rebelles et les djihadistes et où vivent actuellement près de trois millions de personnes, dont de très nombreux déplacés de ce conflit, qui dure depuis bientôt neuf ans.
On ne se quitte pas là-dessus. Parlons un peu de foot, histoire de nous changer les idées. Hier soir, l’attaquant du Barça Lionel Messi est devenu le premier footballeur à remporter six fois le Ballon d'Or. Forcément, l’événement met en joie la presse sportive espagnole. «Pour l’histoire», titre le quotidien Marca, qui a ressorti, pour l’occasion, les Unes de ses cinq ballons d’or précédents. «L’unique», «le plus grand», s’émerveille L’Equipe, très inspiré par le record de l’Argentin: «Au Messixième ciel». Messi qui rit, Mané qui pleure. Nos confrères de RFI notent que le football africain reste une nouvelle fois en-dehors du podium, puisque le Sénégalais Sadio Mané, qui comptait pourtant parmi les favoris, termine quatrième. Quant au deuxième ballon d’or féminin de l’histoire, il a été décerné à l’Américaine Megan Rapinoe. «Evidemment», commente Le Monde, qui juge que sa victoire ne souffre, elle, «aucune contestation». En-dehors du terrain, rappelle le journal, Meghan Rapinoe s’est aussi illustrée par son opposition publiqué à Donald Trump, qu’elle refuse d’aller voir à la Maison Blanche, tout comme elle refuse de chanter l’hymne américain, en soutien au mouvement de boycott lancé par le joueur de football américain Colin Kaepernick, pour protester contre les violences policières contre les Noirs.
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