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Hong Kong : de retour dans les rues, les manifestants dénoncent l'utilisation de gaz lacrymogène

Des centaines de manifestants prodémocratie ont défilé dimanche dans les rues de Hong Kong pour dénoncer l'usage par la police de gaz lacrymogène. Cette journée de mobilisation intervient après une semaine relativement calme.

Des centaines de personnes, notamment de nombreuses familles avec enfants, ont manifesté, dimanche 1er décembre, à Hong Kong pour dénoncer l'usage par la police de gaz lacrymogène, après une rare période de calme en près de six mois de contestation politique.

Les manifestants, dont certains tenaient des ballons jaunes et des pancartes sur lesquels on pouvait lire "Pas de gaz lacrymogène, sauvez nos enfants", ont traversé le quartier d'affaires de Hong Kong en direction du siège du l'exécutif local.

Cette journée de mobilisation intervient une semaine après des élections locales marquées par une écrasante victoire du camp prodémocratie auquel Pékin et l'exécutif local continuent de refuser toute nouvelle concession. La police a autorisé trois rassemblements pour la journée de dimanche, en délivrant une "lettre de non-objection", et a demandé aux participants de rester pacifiques.

Les manifestants sont appelés à se joindre à une marche en direction du consulat américain, destinée à remercier Washington pour son soutien au mouvement de contestation.

Plus de 12 000 grenades lacrymogènes tirées

Dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier populaire de Mong Kog, des manifestants ont bloqué des routes et la police a fait usage à trois reprises de gaz lacrymogène, pour la première fois depuis le scrutin du 24 novembre. Depuis le début du mouvement de contestation en juin, plus de 12 000 grenades lacrymogènes ont été tirées, selon la police.

Dimanche, une vidéo circulait sur Internet montrant un manifestant agresser brutalement un homme qui essayait de dégager une barricade. Dans cette séquence filmée, le commentateur se moque de la victime qui trébuche avant de s'effondrer après avoir été frappée à la tête avec un lourd objet. Du sang s'écoule de sa blessure.

Le chef de la police hongkongaise, Chris Tang Ping-keung, a indiqué, dimanche à la radio, que cette attaque s'est produite samedi soir à Mong Kok. "Cela aurait pu le tuer", a-t-il affirmé. Une source policière a confirmé qu'une enquête est en cours.

Trois personnes blessées lors des manifestations

L'état de santé de la victime n'est pas connu. Les autorités hospitalières ont indiqué que trois personnes ont été conduites à l'hôpital samedi soir, après avoir été blessées lors de manifestations. L'une est ressortie et les deux autres se trouvent dans un état stable.

Dans la soirée, des gaz lacrymogènes ont été tirés dans plusieurs endroits, alors que des militants radicaux vandalisaient des commerces considérés comme prorégime et lançaient des projectiles contre la police.

Les policiers ont procédé à plusieurs arrestations, selon des témoins.

Le mouvement prodémocratie a débuté en juin à la suite du rejet d'un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Celui-ci a depuis été suspendu, mais les manifestants ont élargi leurs revendications.

Avec AFP et Reuters