Le gouvernement français a clos, lundi, son "Grenelle contre les violences conjugales" avec des annonces attendues de pied ferme par les associations féministes. Sonia Pino, psychologue clinicienne spécialisée dans la prise en charge des victime, estime que les financements sont insuffisants.
Prise en charge psychologique des agresseurs, introduction de l'emprise dans le Code pénal, renforcement du numéro 3919... le Premier ministre français, Édouard Philippe, a clos lundi 25 novembre le "Grenelle contre les violences conjugales" en présentant un plan à forte tonalité juridique destiné à provoquer un "électrochoc" pour endiguer ce fléau.
Sonia Pino, psychologue clinicienne spécialisée dans la prise en charge des victimes et cofondatrice de l'association Elle's imagine'nt, se dit "déçue" des annonces.
"On n'a pas l'impression qu'on va avoir plus de moyens pour lutter contre les violences conjugales", explique Sonia Pino, sur le plateau de France 24. "La situation est urgente, les besoins sont énormes et les attentes étaient très hautes."
"La situation des associations dépend de ces moyens", alerte-t-elle. "[Ces derniers] sont insuffisants et insuffisamment concrets."