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"A Haïti, la vie nous a quittés"

Dans la presse, ce mercredi 20 novembre, le mouvement de contestation contre le président Jovenel Moïse, qui paralyse Haïti, depuis bientôt trois mois. Le mouvement des sardines en Italie. Une avancée espérée dans l’enquête sur l’assassinat de la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia. Et un slogan maladroit.

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Dans la presse, ce matin, le mouvement de contestation contre le président Jovenel Moïse, en Haïti, des troubles qui durent depuis maintenant deux mois et demi.

D’après Le Monde, les manifestations contre la corruption et les inégalités se sont multipliées, ces derniers jours, dans ce pays ravagé par la misère, affamé, en proie à la violence des gangs. Le journal évoque un pays «paralysé», «peyi lok», comme disent ses habitants – une paralysie «totale», qui touche les soins, les écoles, les services publics, et le commerce. «Tout est à l’arrêt, ou presque», raconte l’envoyé spécial du journal, qui rapporte que la plupart des partis de l’opposition se sont mis d’accord, pour la première fois, le 9 novembre dernier, pour demander le départ sans condition du président et la formation d’un gouvernement de transition avec à sa tête des technocrates. Mais le président Jovenel, «un homme d’affaires encore soutenu par de riches familles haïtiennes, des bailleurs de fonds et l’Administration Trump, pour avoir récemment désavoué le régime vénézuélien de Nicolas Maduro après des années de partenariat», répond, qu’il va s’accrocher, estimant qu’il serait «irresponsable», de démissionner.

En Italie, une nouvelle forme de mobilisation contre le patron de La Ligue d’extrême-droite, Matteo Salvini, se développe, depuis quelques jours. Le faire-part de naissance de ce mouvement fait la Une de La Repubblica, qui annonce l’émergence, depuis une semaine, des «sardines d’Italie», une mobilisation partie d’Émilie-Romagne, une région du centre-nord de l’Italie, qui élira son nouveau président en janvier prochain - raison pour laquelle l’ex-ministre de l’Intérieur y est en campagne, dans l’espoir de ravir ce bastion à la gauche. Mais pourquoi des sardines, me demanderez-vous? Parce qu’il s’agit d’un symbole, d’après La Repubblica, qui explique que «les sardines sont des poissons muets, qui ne crient pas, contrairement aux haters du Web et des meetings mais savent former des bancs, et rester groupées». Si le mouvement des sardines semble avoir «galvanisé» les opposants au patron de la Ligue du nord, le Corriere della Sera exprime toutefois ses réserves sur l’efficacité de ce type de mobilisation, qualifiée de «tous contre un seul». Permettra-t-elle de faire évoluer l’opinion générale sur Matteo Salvini? Le journal fait part de ses doutes sur son «efficacité», même si le Corriere della Sera estime qu’il ne fait «aucun doute qu'une forme de participation politique aussi paisible et même joyeuse est la bienvenue, au milieu de tant d'indifférence, d'abstention et d'ennui».

Non loin de là, à Malte, le Premier ministre a annoncé hier avoir garanti l'immunité à un homme soupçonné d'avoir été un intermédiaire dans l’assassinat, en 2017, de la journaliste Daphné Caruana Galizia, en échange de son témoignage. The Malta Independent rapporte que Joseph Muscat a indiqué que cet intermédiaire, arrêté la semaine dernière par la police maltaise et Interpol, dans le cadre d'une opération anti-blanchiment, affirme connaître l’identité du commanditaire de l’assassinat de la journaliste d'investigation, qui avait été tuée dans l'explosion de sa voiture piégée, il y a un peu plus de deux ans octobre 2017, selon toute probabilité, à cause de ses révélations sur les pans les plus sombres de la vie politique maltaise et de ses attaques contre Joseph Muscat, mais aussi contre le chef de l'opposition.

Pas question de vous dire à demain sans mentionner USA Today, sur cette campagne totalement loupée, lancée par les autorités du Dakota du Sud, une campagne de pub destinée au départ à sensibiliser le public aux dangers de la consommation de méthamphétamine, une drogue de synthèse, qui fait des ravages aux Etats-Unis. Malheureusement, le slogan retenu pour cette campagne, qui a coûté un demi-million de dollars, «Meth, we’re on it», «métamphétamines, on est à fond», est passablement ambiguë, puisqu’il peut signifier soit que les autorités sont «à fond», pour lutter contre cette drogue, soit, au contraire, qu’elles sont «à fond» pour sa consommation. Cette formulation maladroite a provoqué une avalanche de commentaires et de détournements moqueurs, comme ce Tweet: «Hemp, we want it», «nous, on veut du cannabis». Ou cet autre: «Clap, we got it», «nous, on a une MST», une maladie sexuellement transmissible…

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