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"Répression sanglante des manifestations en Iran"

A la Une de la presse, ce mercredi 20 novembre, le très lourd bilan de la répression des manifestations contre la hausse du prix de l’essence, en Iran. Le mouvement de contestation au Liban. Le tollé provoqué par la décision de l’Administration Trump de déclarer "légales" les colonies israéliennes de Cisjordanie. Et un masque de beauté à base de fiente de rossignol.

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A la Une de la presse, ce matin, le très lourd bilan de la répression des manifestations contre la hausse du prix de l’essence, en Iran. Des «dizaines de morts», selon l’Organisation des Nations unies, «au moins 106», d’après Amnesty International - un chiffre à la Une du journal saoudien Arab News, qui relaie les appels en faveur d’une réunion du conseil de sécurité de l’ONU «pour répondre à cette répression brutale des civils». Une brutalité dénoncée par Amjed Rassmi, dans un dessin publié par le quotidien panarabe de Londres, Asharq Al Awsat, où le Guide suprême, Ali Khamenei, étrangle de sa poigne de fer un manifestant iranien. Un geste qui, dans le même temps, détruit sa propre force, son propre pouvoir.

En Iran, The Iran Daily, qui parle de «plusieurs morts, notamment chez les forces de l’ordre», assure que «le calme est revenu, après les troubles causés par la hausse du prix de l’essence». The Tehran Times, lui, fait état de la réaction du ministre des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, aux déclarations du Secrétaire d’Etat américain, qui a exprimé son soutien aux manifestants: «un régime qui impose un terrorisme économique et empêche l’envoi de nourriture et de médicaments aux citoyens ordinaires, n’a pas le droit de proclamer, de façon obscène son soutien au peuple d’Iran».

Des manifestations, également, au Liban, où de nouveaux accrochages ont de nouveau eu lieu, hier soir, entre manifestants et forces de l’ordre. La confrontation n’a pas empêché les protestataires d’obtenir gain de cause et d’obliger les députés à repousser, pour la deuxième fois en deux semaines, la tenue de la session parlementaire. «Une victoire de plus pour les manifestants», d’après The Daily Star. «La révolution enchaîne les victoires, le pouvoir reste sourd», dénonce L’Orient Le Jour, qui précise que les députés étaient supposés examiner un ordre du jour très contesté, prévoyant, entre autres, une amnistie générale, y compris pour les crimes financiers». Le journal met en garde le président Michel Aoun, accusé de continuer à faire la sourde oreille aux revendications des manifestants, «malgré les risques de dérapage» que cette attitude pourrait provoquer.

Au Proche-Orient, toujours, en Israël, le rival du Premier ministre sortant Benyamin Netanyahou a jusqu’à ce soir, minuit, pour former un nouveau gouvernement. D’après The Jerusalem Post, les deux hommes ont consacré ces dernières heures à discuter de la formation d’un gouvernement d’union national, l’un comme l’autre cherchant à éviter la tenue d’un troisième scrutin cette année. Le journal évoque les scénarios désormais sur la table: la formation, donc, d’un gouvernement d’unité nationale, une plus petite coalition de droite, un gouvernement minoritaire de gauche, ou de nouvelles élections en mars prochain. «Le changement de la position américaine sur les colonies (israéliennes) aura-t-il un impact sur les discussions?» , s’interroge The Jerusalem Post.

La décision de l’Administration Trump, de déclarer «légales» les colonies israéliennes de Cisjordanie, qui provoque un tollé sur la scène internationale. Si The Financial Times fait état de la «satisfaction» israélienne face à ce changement de position américain, le quotidien émirati The National estime, lui, que la déclaration américaine équivaut à un «permis de tuer» les espoirs de création d’un Etat palestinien.Un sentiment largement partagé ailleurs dans le monde, notamment en Europe, en France, où L’Humanité accuse le président Trump de vouloir «rayer la Palestine de la carte». «Le blanc-seing américain aux colonies israéliennes» laisse aussi passablement sceptique le quotidien suisse Le Temps, où le dessin de Chapatte montre un Palestinien face aux drapeaux israéliens et américains flottant sur Jérusalem, reconnue capitale de l’Etat hébreu par les Etats-Unis: «La solution à deux Etats», selon l’Administration Trump.

Un mot, enfin, du premier débat, hier soir, au Royaume-Uni, entre Boris Johnson et Jeremy Corbyn, en vue des législatives du 12 décembre. The Times résume le sentiment général, après ce premier duel: le Premier ministre conservateur et son rival travailliste ont fait match nul, hier soir. La presse tabloïd pro-Brexit souligne, elle, l’ambiguïté persistante du patron du Labour sur le Brexit. «Jeremy Corbyn a esquivé à neuf reprises» les questions sur le sujet, a compté The Daily Express.

La presse britannique, qui s’interroge sur la dernière tendance de l’industrie cosmétique. The Guardian rapporte qu’un soin pour le visage à base de fiente de rossignol, très prisé au Japon, où il est utilisé depuis des siècles par les femmes de la haute société, fait désormais fureur dans les salons de beauté occidentaux, pour la modique somme, en moyenne, de 21 euros les 30 grammes. Un journaliste du Guardian a accepté de jouer les cobayes, et à le lire, l’expérience semble avoir donné quelques résultats, esthétiquement parlant. On apprend au passage que l’ex-Spice Girl Victoria Beckham est ARCHI fan de soins de beauté à base de guano. Morale de l’histoire, les déjections d’oiseau, ça marche peut-être pour la peau, mais ça ne vous fera pas chanter comme un rossignol pour autant…

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