
Emmanuel Macron a lancé la deuxième édition du Forum sur la paix, organisé à Paris et rassemblant une trentaine de dirigeants internationaux. "Nous vivons une crise sans précédent de notre système international", a estimé le président français.
Emmanuel Macron a donné, mardi 12 novembre, le coup d'envoi de la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix, devant une trentaine de chefs d'État et de gouvernement.
Changement climatique, inégalités, désinformation, cybercriminalité... Face à tous ces défis, le Forum, dont la création avait coïncidé en 2018 avec le Centenaire de la fin de la Grande guerre, ambitionne d'être un relais d'actions concrètes et de "bonnes pratiques".
"Nous vivons une crise sans précédent de notre système international", a estimé le président français. Son discours était très attendu après ses propos controversés sur l'Otan en état de "mort cérébrale" en raison du manque de coordination entre les États-Unis et l'Europe et du comportement unilatéral de la Turquie, membre de l'Alliance atlantique, en Syrie.
Le chef de l'État a défendu "la voie de la coopération équilibrée, celle du multilatéralisme". "L'Europe est l'endroit du monde où l'on sait le mieux le prix de la non-coopération", a-t-il encore déclaré. Une Europe qui pourrait être selon lui "le tiers de confiance entre les États-Unis et la Chine". Emmanuel Macron a précisé vouloir éviter la division du monde autour de ces deux grandes puissances. "La répartition entre quelques puissances hégémoniques produit des frustrations" et n'est pas tenable à long terme.
Le président français a insisté également sur le rôle de l'Afrique. Si le continent "a longtemps été un objet du multilatéralisme", il est "en train d'en devenir un sujet", a estimé le chef de l'État.
Selon lui, ce Forum sur la paix, qui s'ajoute à de nombreuses autres réunions internationales, est utile car il réunit des États, des ONG, des acteurs de la société civile et des entreprises, seule réponse d'après lui aux nouveaux défis, démographique, climatique et technologique.
Avant lui, la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président congolais et le vice-président chinois avaient ouvert le forum par de grandes déclarations générales sur la paix et le rôle de leur organisation ou pays.
Avec AFP