
Dans la presse ce vendredi, Thierry Breton est le nouveau pari risqué d'Emmanuel Macron au poste de commissaire au Marché intérieur et au Numérique. Au Liban, l'hypothèse d'un remaniement ministériel fait son chemin, mais ne saurait se concrétiser sans le soutien du puissant Hezbollah. Au Royaume-Uni, Boris Johnson rêve d'élections pour Noël... Et Jeremy Corbyn ?
Ministre de l’Économie sous Jacques Chirac, capitaine d’industrie, Thierry Breton est le "nouveau pari de Macron" pour le poste de commissaire au Marché intérieur et au Numérique. Le journal Les Échos soutient la candidature de l’actuel PDG d’Atos, l’un des leaders mondiaux de l’informatique : "Son parcours lui confère des compétences reconnues pour le gros portefeuille économique en jeu", estime le quotidien. L’Opinion voit dans Thierry Breton un "choix macronien en diable". Il incarne "l’équilibre parfait" car "tout aller et retour réussi entre la politique et la vie réelle est bon à prendre". Un choix risqué selon Le Parisien, car Emmanuel Macron a déjà essuyé un revers au Parlement européen avec le rejet de Sylvie Goulard. L’opposition pointe le risque de conflit d’intérêts, notamment sur le numérique. Les activités d’Atos touchent aussi aux secteurs de l’industrie et de la défense. Le groupe est aussi fournisseur de services informatiques pour l’Union européenne et bénéficie à ce titre de subventions, de quoi alimenter des critiques qui pourraient donner du grain à moudre à ceux qui veulent revoir l’étendue de ce portefeuille, même si Emmanuel Macron n’entend rien céder pour l’instant. Le chef de l’État n’est pas le seul dirigeant des 27 en difficulté pour faire approuver son commissaire. La formation de la Commission Von der Leyen ressemble à une course d’obstacles pour Le Figaro, plusieurs postes de commissaires restant en suspens.
La presse libanaise réagit au discours du président Michel Aoun. Une prise de parole "en deçà des attentes" pour contenir le vaste mouvement de protestation, estime L’Orient-Le Jour. Si le chef de l’État a parlé de la nécessité de lutter contre la corruption, "il ne dit pas pourquoi et comment il va mettre à exécution ce qui n’a pas pu l’être durant les trois premières années du mandat". Il ouvre aussi la voie à un remaniement ministériel mais du bout des lèvres, regrette le quotidien. Plus optimiste, le Daily Star titre à la une sur cette pression pour un "changement de gouvernement qui s’accélère". Après le choc des manifestations, le quotidien se demande quelle est la prochaine étape pour le Liban et pose l’hypothèse d’un remaniement laissant le Premier ministre Saad Hariri au pouvoir mais remplaçant d’éminents ministres par des technocrates jugés plus aptes à mettre en œuvre les réformes indispensables. Une sortie de crise qui ne pourrait se faire qu’avec l’accord du puissant Hezbollah.
La presse britannique suit de son côté le dernier épisode du feuilleton du Brexit… Boris Johnson rêve d’élections anticipées le 12 décembre. Il a écrit sa lettre au père Noël Jeremy Corbyn.