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Des combattants kurdes syriens se sont retirés, dimanche, de la ville syrienne frontalière de Ras al-Aïn, en vertu d'un accord d'un cessez-le-feu négocié par les États-Unis et prenant fin théoriquement dans deux jours.
Des combattants kurdes ont quitté, dimanche 20 octobre, la ville frontalière syrienne de Ras al-Aïn assiégée par les forces turques, un premier retrait depuis un accord de trêve dans le nord-est de la Syrie, négocié par Washington et expirant théoriquement dans deux jours.
Annoncé jeudi, ce cessez-le-feu prévoit la suspension pour 120 heures de l'offensive lancée le 9 octobre par la Turquie pour permettre un retrait des combattants kurdes (YPG) des zones frontalières, et la mise en place d'une "zone de sécurité" de 32 km de largeur en territoire syrien le long de la frontière.
Un convoi transportant des blessés et des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les YPG, mais aussi des dépouilles, a quitté dimanche Ras al-Aïn, assiégée par les forces turques et leurs supplétifs syriens, a constaté un correspondant de l'AFP sur place.
Plus de 50 véhicules, dont des ambulances, ont quitté l'hôpital de la ville faisant office de ligne de démarcation entre les belligérants, a-t-il constaté, affirmant avoir vu des flammes s'élever de l'hôpital après le départ du convoi.
Un plan de retrait confirmé par la Turquie
La Turquie a confirmé ce retrait des combattants kurdes. "Un convoi d'environ 55 véhicules est entré dans Ras al-Aïn et un convoi de 86 véhicules en est parti en direction de Tal Tamr", indique un communiqué du ministère turc de la Défense, qui a également diffusé des images de l'évacuation.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait auparavant indiqué qu'au total, 41 dépouilles (28 combattants des FDS et 13 civils) se trouvaient dans le seul hôpital de la ville ou dans des cimetières provisoires.
Le convoi est arrivé à Tal Tamr, plus au sud, où des habitants réunis sur la place principale les ont accueillis par des youyous et slogans en soutien aux Forces démocratiques syriennes, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Des accrochages mineurs"
Le président américain, Donald Trump, a affirmé que "le cessez-le-feu tient très bien", dans un tweet citant son ministre de la Défense, Mark Esper. "Il y a eu des accrochages mineurs qui se sont vite terminés. Les Kurdes se réinstallent dans de nouvelles zones", selon le ministre.
Mark Esperanto, Secretary of Defense, “The ceasefire is holding up very nicely. There are some minor skirmishes that have ended quickly. New areas being resettled with the Kurds.” USA soldiers are not in combat or ceasefire zones. We have secured the Oil. Bringing soldiers home!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 20, 2019C'est la première fois que des combattants des FDS sortent de Ras al-Aïn. Samedi, l'OSDH avait rapporté l'évacuation par un convoi médical de 30 blessés de la ville, et de quatre personnes ayant succombé à leurs blessures. "Les États-Unis ont l'obligation de faciliter le retrait des YPG et de ramasser leurs armes", a affirmé dimanche Fahrettin Altun, porte-parole de la présidence turque.
Une trêve ponctuée de bombardements
Cette trêve est ponctuée de combats et bombardements sporadiques dans l'ouest et le nord-ouest de Ras al-Aïn, d'après l'OSDH. Dans la zone de Tal Abyad, à l'ouest, un soldat turc a été tué et un autre blessé, a indiqué dimanche le ministère turc de la Défense.
Depuis jeudi, les forces kurdes et Ankara s'accusent mutuellement de violer l'accord de trêve. L'offensive turque contre les forces kurdes a été lancée après un retrait le 7 octobre des soldats américains de secteurs frontaliers à la suite d'une annonce de Donald Trump.
Avec AFP