
Les vins français, les fromages italiens et les whiskys écossais font partie d'une série de produits européens taxés à partir de ce vendredi par l'administration Trump. Une mesure prise en représailles à l'affaire des subventions d'Airbus.
Promesse tenue. Les États-Unis ont imposé, vendredi 18 octobre, pour 7,5 milliards (6,8 milliards d'euros) de dollars de droits de douane supplémentaires sur tout un éventail de marchandises en provenance des pays de l'Union européenne.
Ces tarifs douaniers concernent les avions du constructeur Airbus, les vins français, les fromages italiens ou les whiskys écossais notamment.
Jeudi à Washington, le commissaire européen Pierre Moscovici et la ministre espagnole de l'Économie avaient fait part de leur espoir d'un volte-face de dernière minute de l'administration Trump. En vain.
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) avait autorisé ces taxes le 1er octobre en représailles à des aides accordées au constructeur aéronautique Airbus. L'administration Trump avait annoncé dans la foulée que des droits de douane allant de 10 % pour les avions à 25 % pour toute une série d'autres produits entreraient en vigueur le 18 octobre.
"L'UE est prête à riposter"
De Washington, où il participe aux réunions annuelles du FMI, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a lancé un avertissement à l'administration Trump juste avant l'entrée en vigueur de ces tarifs.
"Ces décisions auraient des conséquences négatives aussi bien du point de vue économique que politique", a-t-il prévenu. "L'UE est prête à riposter".
Une rencontre entre Bruno Le Maire et Robert Lighthizer, le représentant américain au Commerce (USTR) et négociateur en chef pour les États-Unis, est prévue vendredi à Washington.
Depuis longtemps, les Européens plaident pour une négociation plutôt qu'une guerre commerciale. D'autant plus qu'ils seront très probablement eux-mêmes autorisés par l'OMC l'an prochain à imposer des sanctions douanières contre les Etats-Unis pour les punir... d'avoir subventionné Boeing.
Ils craignent avant tout que Trump continue sur sa lancée et impose mi-novembre des droits de douanes plus élevés sur les voitures européennes. Ce qui affecterait particulièrement le secteur automobile allemand, déjà à la peine, même si Volkswagen ou BMW fabriquent également leurs véhicules aux États-Unis.
Avec AFP