
Une cérémonie a été organisée mercredi à Istanbul à l’occasion du 1er anniversaire de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Une stèle commémorative à sa mémoire a été inaugurée devant le consulat saoudien.
Un an après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, une cérémonie a été organisée mercredi 2 octobre devant le consulat saoudien d’Istanbul. Une stèle commémorative a été inaugurée dans un petit parc en face de la représentation diplomatique saoudienne où le journaliste a été tué puis démembré par un commando saoudien, le 2 octobre 2018. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Parmi les personnes présentes se trouvait Jeff Bezos, le propriétaire du Washington Post pour lequel écrivait Jamal Khashoggi. Celui qui est également le fondateur d’Amazon a participé à la cérémonie aux côtés du PDG du Washington Post, Fred Ryan, de la fiancée turque du journaliste tué, Hatice Cengiz, et de la rapporteure spéciale des Nations unies sur les exécutions sommaires, Agnès Callamard.
Addressing a memorial for slain journalist Jamal Khashoggi, UN special rapporteur Agnes Callamard pays respect to all attendees of the event, especially journalists who worked on the story of his death pic.twitter.com/k8JhfaovQi
TRT World Now (@TRTWorldNow) October 2, 2019Des amis de Jamal Khashoggi ainsi que des représentants de plusieurs ONG étaient également présents au rassemblement qui a commencé par une minute de silence à la mémoire du journaliste.
"Nous sommes ici pour être à vos côtés, vous n'êtes pas seule", a déclaré M. Bezos à l'adresse de Hatice Cengiz, lors d'une brève allocution. "Nous n'oublierons jamais Jamal Khashoggi, jamais", a déclaré M. Ryan, le PDG du Washington Post.
Hatice Cengiz a pour sa part confié que l'année écoulée était "la pire de sa vie", après avoir perdu "[son] fiancé mais aussi [son] meilleur ami". "Je me tiens devant vous brisée, mais fière", a-t-elle ajouté.
Action de RSF près de Paris
De son côté, l'ONG Reporters sans frontières a organisé mardi une action devant le consulat d'Arabie saoudite en France pour exiger toute la lumière sur l'assassinat de Jamal Khashoggi et l'arrêt des exactions contre la presse et les journalistes dans le royaume, a constaté l'AFP.
Une vingtaine de militants de RSF ont entassé des mannequins en plastique démembrés, portant des brassards et dossards "presse", devant la porte du consulat, situé à Neuilly-sur-Seine, près de Paris.
Une manière de rappeler les circonstances particulièrement barbares dans lesquelles le journaliste a été tué puis démembré, a souligné Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
Avec AFP