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Ouverture d'une enquête après les propos d'Éric Zemmour sur l'immigration et l'islam

Les propos d'Éric Zemmour prononcés, samedi, lors de la "Convention de la droite" font l'objet d'une enquête, ouverte lundi par le parquet de Paris, pour "injures publiques" et "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence".

Le discours n'est pas passé inaperçu. Le parquet de Paris a annoncé, mardi 1er octobre, l'ouverture d'une enquête pour "injures publiques" et "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence", après des propos du polémiste Éric Zemmour ayant visé l'immigration et l'islam.

Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Dans ce discours, prononcé samedi28 septembre lors de la "Convention de la droite", Éric Zemmour s'en était pris, entre autres, aux immigrés "colonisateurs" et à "l'islamisation de la rue".

L'enquête a été ouverte pour "injures publiques en raison de l'origine ou de l'appartenance ou de la non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" et "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence, à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

Condamné pour provocation à la haine religieuse

Le polémiste a prononcé ce discours, diffusé en direct par la chaîne d'informations LCI, au cours de la "Convention de la droite" organisée à Paris par l'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal et ses proches.

Celui qui a été condamné récemment pour provocation à la haine religieuse a également cité l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement" de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane, et ironisé sur les tenues de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, "sommet de la distinction française".

Interrogé par l'AFP, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait indiqué avoir reçu "près de 400" saisines liées à cette diffusion.

Une "erreur d'appréciation"

Ces déclarations ont suscité un tollé, jusqu'au sein du gouvernement, le Premier ministre en personne, Édouard Philippe, condamnant des discours "nauséabonds et profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République".

LCI a reconnu de son côté une "erreur d'appréciation". "La diffusion du discours dans l'état n'était pas le format approprié pour notre chaîne", a indiqué dimanche la direction de la chaîne du groupe TF1 dans un communiqué. "Il y a bien eu contradiction et déconstruction des propos d'Éric Zemmour, mais c'était après-coup"

Avec AFP