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À la Une de la presse, ce lundi 30 septembre, les adieux des Français à l’ancien président Jacques Chirac, auquel plusieurs hommages sont rendus aujourd’hui, journée de deuil national en France. Le mouvement social au Liban, où une journée de deuil national a également été décrétée, en hommage à Jacques Chirac. Et un chef cuisinier adepte du cannabis.

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À la Une de la presse française, l’hommage populaire à Jacques Chirac, dont les obsèques ont lieu aujourd’hui, journée de deuil national.

L’adieu des Français à leur ancien président fait la Une de la plupart des quotidiens français, dont Le Parisien, qui rapporte que des milliers d’entre eux ont participé à l’hommage populaire rendu hier à Jacques Chirac aux Invalides, à Paris - un moment de recueillement et d’«unité», d’après le quotidien. «Les Français réunis autour de Jacques Chirac», titre Le Figaro, qui voit dans l’ancien président «l’incarnation du caractère français», «par ses contradictions et sa complexité, ses paradoxes et ses secrets». Le quotidien gaulliste invite ses lecteurs à partager ce moment d’unité et à s’en souvenir. «En ces temps fracturés, l’unité nationale est un précieux symbole. Un héritage de Jacques Chirac qu’il nous revient d’entretenir», propose le journal, qui précise que l’entourage de l’ancien chef de l’État, «ne souhaitant pas» la présence de Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national a indiqué qu’elle ne participera pas au service solennel rendu aujourd’hui en l’église Saint-Sulpice, à Paris. Une messe à laquelle devraient assister une trentaine de chefs d’État.

Si l’hommage de la droite était attendu, beaucoup de témoignages soulignent aussi la sensibilité «de gauche» de Jacques Chirac, l’ancien président étant présenté par L’Opinion comme une sorte de précurseur du «en même temps», bien avant Emmanuel Macron. Le journal rappelle que la gauche et la droite ont d’ailleurs gouverné ensemble, notamment lors de la cohabitation entre François Mitterrand et Jacques Chirac. Dans le dessin de Kak, Saint-Pierre demande donc à l’ancien président socialiste, lui aussi disparu, d’accueillir, une fois encore, la dernière, cette fois, l’ancien maire de Paris. La gauche et la droite sont rassemblées dans le deuil.

Très souvent critique, dans le passé, à l’égard de l’ancien chef de l’État, Libération se défend d’avoir occulté, ces derniers jours, «(les) démêlés [de Jacques Chirac] avec la justice, ses méthodes plus que cavalières pour conquérir le pouvoir, son absence de colonne vertébrale idéologique, l’utilisation nauséabonde à certaines époques du thème de l’immigration, la faiblesse de son bilan». Le journal dit voir dans les hommages et la «concorde» actuels l’une de ces «parenthèses républicaines» «à mettre au crédit des démocraties matures». «Le peuple de France qui n’a jamais porté Jacques Chirac dans son cœur se grandit à respecter le deuil d’une famille politique, fût-elle éloignée», conclut Libé.

Les Français, leurs chefs d’Etat et leurs paradoxes : pour La Croix, la ferveur de ces derniers jours autour de Jacques Chirac rappelle «le lien très particulier qui unit les Français à leurs présidents», dont ils sont à la fois proches et éloignés. «Les présidents sont à la fois les pères de la nation et les chefs du gouvernement. Les Français aiment le premier, détestent le second», explique le journal. Les Français et leurs présidents - à voir enfin avec ce dessin de Ranson, pour Le Parisien, qui fait allusion aux «décrocheurs», ces militants qui ont entrepris de décrocher les portraits officiels d’Emmanuel Macron, pour protester contre le manque d’action en matière sociale et environnementale du président «jupitérien». «Celui-là, si tu essayes de le décrocher, tu risques vraiment d’avoir des emmerdes en ce moment», prévient quelqu’un devant le portrait… de Jacques Chirac.

Jacques Chirac, auquel il est aussi rendu hommage aujourd’hui au Liban, où le Premier ministre Saad Hariri a également décrété une journée de deuil national. Cette journée de commémoration intervient sur fond de mouvement social. L’Orient Le Jour rapporte que des centaines de manifestants se sont rassemblés hier dans le centre de la capitale, Beyrouth, pour «crier leur ras-le-bol et dénoncer une situation économique de plus en plus difficile» - un mouvement qui est en train de faire tache d’huile dans tout le pays, d’après le quotidien libanais, qui se demande si les débordements d’hier constituent «un dérapage accidentel» ou s’il relèvent d’une «tentative de la part de certains partis politiques de récupérer» une protestation citoyenne spontanée, née sur les réseaux sociaux.

«Liban cherche homme d’État», alerte L’Orient Le Jour, en prévenant que le pays a besoin d’hommes et de femmes «ayant compris qu’avec le mandat viennent des responsabilités et pas que des privilèges», «ayant à cœur de défendre les intérêts de leur pays plutôt que de revendiquer fièrement leur allégeance à un autre», et capables «de répondre aux besoins de leur peuple plutôt qu’à ceux de leur communauté».

Avant de nous quitter, je vous propose un cil au Guardian. Le quotidien britannique rapporte que le médiatique restaurateur sicilien Carmelo Chiaramonte a été interpellé à son domicile, samedi, pour détention de produits stupéfiants. À son domicile, les carabiniers ont trouvé deux plants de marijuana de deux mètres de haut, 500 grammes de chanvre indien, ainsi que du vin, des pots d'olives, du café et du thon aromatisés au cannabis. Sommé de se justifier, le cuisinier a déclaré être «consultant agroalimentaire pour la cuisine du troisième millénaire», et dit s’être lancé dans la «recherche de nouvelles saveurs»…

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