Dans la presse, ce mardi 24 septembre, les réactions au pré-accord européen conclu hier pour une répartition automatique des demandeurs d’asile arrivant à Malte et en Italie. La tribune de centaines de Marocaines et de Marocains pour défendre leur liberté sexuelle. De nouvelles émeutes en Papouasie. Et la mésaventure de Thomas Cook, homonyme du voyagiste britannique en faillite.
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Dans la presse, ce matin, les réactions au pré-accord trouvé hier à Malte, pour répartir les migrants arrivant à Malte ou en Italie - un texte qui devra être approuvé par l’ensemble des pays de l’UE le mois prochain.
«L’Europe se réveille», salue La Repubblica, qui précise que Malte, l’Italie, la France et l’Allemagne, ont réussi à se mettre d’accord sur une répartition automatique des demandeurs d’asile. Une avancée saluée également par le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, dont la réaction fait la Une d’Il Fatto Quotidiano: «Nous avons fait plus en une seule journée à Malte que Matteo Salvini en un an», a commenté Giuseppe Conte – très sévère à l’encontre de son ex-ministre de l’Intérieur, dont il critique ouvertement, et rétrospectivement, le bras de fer qu’il avait engagé avec l’UE sur les migrants. Beaucoup plus circonspect, Il Sole 24 Ore souligne que l’accord conclu hier n’est pas encore définitif, et qu’il n’y a aucune chance que les pays appartenant au groupe dit de Visegrad, la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie, opposés à l’accueil des migrants, acceptent de le ratifier, le quotidien économique relevant également que la France n’a accepté accueillir que les demandeurs d’asile, mais pas les migrants économiques, qui forment pourtant la part le plus importante des migrants en Italie. Critiques, aussi, en France, où le journal local La Marseillaise dénonce, avec les ONG venant en aide aux migrants, un «marchandage européen sur le dos des migrants», des «calculs d’apothicaire» qui ne résolvent rien sur le fond.
Dans la presse, également, la mobilisation de centaines de Marocaines et de Marocains qui se déclarent «hors-la-loi», pour défendre leur liberté sexuelle. Indignés par l’affaire Hajar Raissouni, cette jeune journaliste arrêtée à la fin du mois d’août pour avoir tenté d’avorter, ces Marocaines et ces Marocains proclament, dans une tribune publiée par plusieurs médias, dont le site marocain Tel Quel, avoir déjà violé les lois «obsolètes» de leur pays sur les mœurs et l'avortement. «Nous sommes hors-la-loi. Nous violons des lois injustes, obsolètes, qui n'ont plus lieu d'être. Nous avons eu des relations sexuelles hors mariage. Nous avons subi, pratiqué ou été complices d'un avortement», écrivent les signataires, qui dénoncent une « culture du mensonge et de l'hypocrisie sociale (qui) génère la violence, l'arbitraire, l'intolérance». D’après Le Desk, un autre site marocain cité par Courrier International, cette initiative a été précédée par plusieurs rassemblements et actions organisés par la société civile, des mouvements tels qu’«Anfass (les Individus), Maan (Ensemble), et Damir (Conscience)», qui «débattent des droits de la femme face au mutisme des écuries politiques», et appellent à une révisions ou un moratoire sur les lois régissant les libertés individuelles.
En Indonésie, de nouvelles émeutes ont éclaté, hier, en Papouasie. D’après The Jakarta Post, les affrontements entre habitants et forces de l’ordre ont fait 21 morts et amené les autorités à suspendre l’accès à internet à Jayapura and Wamena, où des centaines de lycéens et d'étudiants s'étaient rassemblés pour protester contre des propos racistes attribués à un enseignant sur les réseaux sociaux. Le quotidien indonésien rappelle que les troubles en Papouasie ont débuté le mois dernier, après des incidents racistes contre des étudiants papous à Surabaya, sur l'île de Java, qui ont relancé les revendications pour un référendum sur l'indépendance de la Papouasie.
Un mot, pour terminer, de la faillite retentissante du voyagiste britannique Thomas Cook, qui a pour conséquence de laisser en rade plus de 600 000 voyageurs dans le monde entier, dont 150 000 Britanniques. Parmi eux, un certain Thomas Cook, qui porte donc le même nom que feu le tour opérateur. D’après le Huffington Post, cette homonymie lui a valu un joli cadeau qui a viré au fiasco. Le site raconte le voyagiste avait proposé au dit Thomas Cook d’organiser son mariage – mais que la fête est tombée à l’eau, à cause de la faillite. «Ce n’est pas la surprise que nous attendions», a réagi Thomas Cook, qui devait se marier sur l’île grecque de Rhodes, mais a dû annuler la cérémonie, la quasi-totalité de ses invités se trouvant bloqués au Royaume-Uni. Coût du ratage pour Thomas Cook, l’homme, et sa fiancée: 11 000 euros, la somme qu’ils avaient déjà dépensée en fleurs, gâteau, et autres décorations…
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