
Dans la presse, ce lundi 23 septembre, la mobilisation de l’opposition égyptienne, qui demande le départ du président Abel Fattah Al-Sissi. L’appel à la mobilisation de l’ONU en faveur du climat. La violence ordinaire à Rio de Janeiro. Et une peintre à découvrir.
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Dans la presse, ce matin, la mobilisation de l’opposition égyptienne, qui exige le départ du président Abdel Fattah Al-Sissi.
«Ces manifestations doivent être un avertissement pour les dirigeants occidentaux: Abedelfattah Al-Sissi n’a jamais été une force de stabilité pour le Proche-Orient», assène The Independent. Le quotidien britannique rappelle que les manifestations sont interdites en Egypte depuis l’adoption d’une loi instaurant l’état d’urgence en 2013, après la destitution du président Mohamed Morsi par le général Sissi, et il explique que ce qui a mis le feu aux poudres, c’est la diffusion sur les réseaux sociaux, au début du mois, d’une série de vidéos par un homme d’affaires égyptien actuellement en exil, Mohamed Ali, appelant au renversement de Sissi et des militaires, qu’il accuse de corruption. Son appel a été relayé par des centaines de manifestants, vendredi soir, place Tahrir au Caire – un lieu emblématique de la révolution de 2011. Libération rapporte que d’autres manifestants sont aussi descendus dans les rues à Alexandrie, à Suez, Ismaïlia et Mahalla - une ville industrielle au nord du Caire, d’où étaient parties les manifestations de 2008, prémices du printemps égyptien. Les rassemblements ce week-end ont donné lieu, eux, à plus de 300 arrestations, selon Le Monde, qui cite notamment le nom de l’avocate et militante des droits humains Mahinour El-Masry, arrêtée hier par la police au Caire après avoir assisté aux interrogatoires de manifestants, d’après ses avocats. L’Egypte entre-t-elle dans un nouveau cycle de manifestations et de répression ? Le quotidien panarabe de Londres Al Quds Al Araby assure que «le mur de la peur et du despotisme» est «brisé», et que ces manifestations annoncent «le début de la fin du régime dirigé par le président Abdel Fattah Al-Sissi».
Le président égyptien est actuellement à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, où débute aujourd’hui le sommet spécial pour le climat, en présence d’une soixantaine de dirigeants mondiaux. «Des engagements concrets, plutôt que des beaux discours», car il y a urgence: tel est le message d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, dont l’appel est relayé par La Stampa. «Sos Terre», alerte le journal italien, avec une image extraite de la série de photos intitulées «Anthropocène», d’ Edward Burtynsky - un photographe canadien qui documente l’impact de l’activité humaine sur le changement climatique. En Suisse, Le Temps revient, lui, sur la «marche funèbre» à laquelle près de 250 personnes revêtues de noir ont participé, hier, pour rendre hommage au glacier du Pizol, menacé de disparition par le réchauffement climatique. Une mobilisation parmi beaucoup d’autres, en particulier chez les jeunes, note L’Orient Le Jour. Le journal libanais regrette néanmoins que cette mobilisation reste trop faible dans le monde arabe, où «l’écologie apparaît souvent comme un luxe occidental, une problématique de «riches»». L’écologie est-elle une préoccupation de riches? C’est ce que soutient, en tout cas, le président brésilien Jair Bolsonaro, dont Libération rappelle les nombreux sujets de friction avec le président Macron, notamment sur l’Amazonie.
Au Brésil, précisément, les autorités de l'Etat de Rio de Janeiro ont annoncé hier l'ouverture d'une enquête, après la mort, dans la nuit de vendredi à samedi, d'une fillette de 8 ans, tuée par une balle perdue lors d'une opération de police dans une favela. L’inhumation de la petite Agatha Vitoria Sales Felix, hier, a été marquée par l’émotion et l’indignation, d’après le journal O Dia, qui rapporte que des Cariocas ont suivi le cortège aux cris «police assassine» et de «Witzel assassin». Wilson Witzel, le gouverneur de Rio, vilipendé aussi dans deux dessins publiés par la revue Forum, où on le voit s’essuyant la bouche du sang de la petite fille, et pris à partie par Agatha Félix elle-même: «Witzel, c’est de ta faute», lui fait dire le dessinateur Carlos Latuff. La petite fille est la cinquième mineure à mourir à Rio de Janeiro lors d'une opération de police depuis le début de l’année, selon une association locale, qui recense les fusillades dans la ville - une réalité qu’a déplorée le maire de Rio. O Globo précise que Rodrigo Maia a, dans le même temps, défendu le projet de loi de lutte contre la criminalité porté par le ministre de la Justice Sergio Moro, dont le texte prévoit de réduire les peines des agents de police en cas d’homicide involontaire provoqué par «une peur excusable, la surprise ou une émotion violente».
Pas question de vous dire à demain sans évoquer les Journées du Patrimoine, qui ont enthousiasmé près de 12 millions de personnes, ce week-end, en France - 12 millions de visiteurs, qui ont pu découvrir le patrimoine français sous toutes ses coutures, comme chaque année. Ce qu’on sait moins, c’est qu’à cette occasion des journées du matrimoine étaient également organisées, avec plusieurs parcours dédiés aux femmes artistes, souvent méconnues, telle que Marie-Jeanne Carpentier - une peintre française disparue en 1965 et dont l’œuvre est largement consacrée aux représentations d’hommes aux corps athlétiques. A découvrir. Lu sur le Huffington Post.
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