Des centaines de jeunes délégués de cinq continents ont participé samedi à un sommet sur le climat à l'ONU à New York, où une soixantaine de dirigeants mondiaux sont attendus lundi pour redonner de la vie à l'accord de Paris de 2015.
Au lendemain de la démonstration de force de la jeunesse mondiale pour le climat, plusieurs centaines de jeunes ont enfilé des habits formels, samedi 21 septembre, pour un sommet climatique au siège des Nations unies, juste avant l'arrivée à New York de centaines de dirigeants mondiaux.
L'ONU a invité 500 jeunes militants ou entrepreneurs verts à participer à cette réunion d'un nouveau genre, mais certains n'ont pas pu venir en raison de refus de visa.
"Le jeunes ne pourront pas être arrêtés"
Le ton a été donné dès l'ouverture par le discours furieux du jeune militant argentin Bruno Rodriguez, 19 ans, leader du mouvement des grèves de l'école dans son pays.
"Le climat et la crise écologique sont la crise politique de notre époque", a-t-il lancé, avec à ses côtés le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, la militante suédoise Greta Thunberg et d'autres jeunes conviés par l'organisation internationale. "On entend souvent que notre génération devra résoudre les problèmes créés par les dirigeants actuels, mais nous n'attendrons pas passivement de devenir cet avenir", a poursuivi Bruno Rodriguez. "Le temps est venu que nous soyons leaders."
"Les jeunes ne pourront pas être arrêtés", a dit Greta Thunberg, 16 ans, idole de ce mouvement sans chef des "Fridays for Future", des grèves de l'école.
The United Nations. #ClimateEmergency #EcologicalEmergency pic.twitter.com/G8UiQOllFP
Greta Thunberg (@GretaThunberg) 21 septembre 2019Un sommet spécial climat
Vendredi, d'un bout à l'autre de la Terre, des masses de jeunes ont manifesté pour implorer les dirigeants mondiaux de faire leurs devoirs sur le climat, avec des rassemblements recensés dans 160 pays et plus de 5 000 villes, et une participation annoncée, mais difficile à vérifier, de 4 millions de personnes.
Les plus grandes manifestations ont été vues en Australie, à Berlin, Londres, New York et San Francisco, mais sur tous les continents, des lycéens et des enfants ont marché, pancartes à la main, alternant comme à chacune de ces grèves entre humour et réprimande contre les générations qui les ont précédés.
Lundi, un sommet spécial climat a été convoqué par Antonio Guterres, avec une soixantaine de chefs d'États et de gouvernements attendus à la tribune pour présenter des plans de réduction des émissions des gaz à effet de serre révisés à la hausse.
"Nous sommes toujours en train de perdre la course, nous continuons à subventionner les énergies fossiles et il y a encore des centrales au charbon", a estimé Antonio Guterres. "Mais la dynamique est en train de changer."
Avec AFP