La deuxième journée de la fête de L'Humanité a été marquée par l'accueil houleux réservé au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, sifflé et insulté par quelques dizaines de personnes. Au grand dam des organisateurs.
AFP - Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a été sifflé et insulté, samedi à la Fête de l'Humanité, par plusieurs dizaines de personnes dans les allées de ce rendez-vous de rentrée politique du PCF, au grand dam des organisateurs communistes.
"Mitterrand dehors!", ont clamé des dizaines de personnes dès son arrivée peu avant 16H00.
Le ministre a quitté la Fête à 17H00. Après un bref détour agité par le Village du Livre, il a regagné sa voiture dans une cohue où se mêlaient policiers en civil, journalistes et manifestants très remontés.
D'autres insultes ont fusé dès son arrivée dans les allées où se pressaient des milliers de personnes: "vendu", "social-traître" et "casse toi pauvre con", une interjection lancée par le président Nicolas Sarkozy lors d'une visite du salon de l'Agriculture en mars 2008 à un homme qui refusait de lui serrer la main.
L'éditorialiste de l'Humanité, Maurice Ulrich, a "regretté", auprès de l'AFP, l'accueil réservé au ministre de la Culture.
"Ce n'était pas pour l'essentiel des militants communistes. Il y avait d'autres formations", a-t-il ajouté sans précision, évoquant "un accueil un peu préparé".
"Je déplore cette situation. Mais ce n'est pas non plus très grave", a tenté de dédramatiser le ministre devant les journalistes dans l'espace presse, un temps à l'abri des manifestants.
"Ma venue n'est ni une provocation (...), ni une tentative pour gêner mes amis de l'Humanité", a-t-il ajouté.
"Je viens ici car c'est un lieu d'échanges, de fête, de convialité", a-t-il poursuivi, rappelant qu'il était aussi en charge des intérêts de la presse.
Le neveu de l'ex-président François Mitterrand a aussi mis cette "effervescence" sur le compte de ses "attaches familiales".
M. Mitterrand a aussi été interpellé par des responsables CGT du ministère de la Culture qui l'ont accusé "de participer à la destruction du ministère", selon Vincent Krier (CGT).
Le ministre de la Culture avait annoncé sa venue à la Fête de l'Humanité le week-end dernier à Seignosse (Landes), au Campus de l'UMP où il avait été accueilli comme une star.