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L'armée congolaise dit avoir abattu le chef de la rébellion rwandaise FDLR

Le commandant des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda a été abattu dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé l'armée congolaise mercredi. Il était poursuivi par la justice internationale pour crimes de guerre.

Il était recherché depuis plusieurs décennies. Sylvestre Mudacumura, le chef suprême de la rébellion hutu rwandaise Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), installée depuis 25   ans dans l'est de la RD   Congo au grand dam de Kigali, a été abattu dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18   septembre dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé l'armée congolaise.

Visé depuis juillet   2012 par un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), il a été tué à quelque 60   km de Goma. Il était poursuivi pour crimes de guerres commis dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en 2009 et 2010.

"Sylvestre Mudacumura a été neutralisé de manière définitive par notre armée. Il a été abattu dans la nuit de mardi à mercredi dans le groupement Bwito", situé dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l'armée.

"La neutralisation de Sylvestre Mudacumura est une bonne nouvelle pour l'armée congolaise, car il était à la tête de la branche radicale des FDLR qui s'est opposée au rapatriement volontaire au Rwanda. Sa neutralisation est un signal fort pour les autres rebelles", a ajouté l'officier sur le compte Twitter de l'armée.

Combattants disséminés dans le Nord et Sud-Kivu

Il était le commandant suprême des FDLR, dont les combattants sont disséminés dans les provinces congolaises du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que dans le nord du Katanga.

La rébellion rwandaise des FDLR a été créée par des Hutu rwandais réfugiés dans l'est de la RD   Congo après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 (qui a fait plus de 800   000 morts, selon l'ONU). Ils sont opposés au pouvoir de Kigali.

Les fondateurs de ce mouvement, ainsi qu'un certain nombre de ses plus anciens combattants, sont recherchés par la justice internationale qui les accuse d'avoir pris une part active au génocide et aux massacres des Hutus modérés.

Les FDLR n'ont pas mené d'action militaire d'envergure au Rwanda depuis 2001. Ils sont régulièrement accusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle dans l'est de la RD   Congo, de recruter de force des enfants et de piller des villages, en plus de se livrer à de lucratifs trafics d'or et de bois.

Avec AFP