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Faute de majorité claire, l'Espagne s'apprête à retourner aux urnes

Le roi d'Espagne, Felipe VI, a annoncé qu'il n'allait proposer aucun candidat au poste de chef de gouvernement, ce qui devrait ouvrir la voie aux quatrièmes élections en quatre ans dans le pays.

Aucun candidat n’est en mesure de former un gouvernement en Espagne. Dans ces conditions, les électeurs vont devoir retourner aux urnes le 10 novembre, pour la quatrième fois en quatre ans, a reconnu mardi 17 septembre le chef du gouvernement socialiste sortant, Pedro Sanchez.

"Le résultat (des consultations entre le roi et les partis) est clair : il n'y a aucune majorité à la chambre des députés pouvant garantir la formation d'un gouvernement", a déclaré à la presse Pedro Sanchez, qui n'est pas parvenu depuis le dernier scrutin du 28 avril à obtenir les soutiens nécessaires pour être reconduit au pouvoir.

Le roi d'Espagne, Felipe VI, a également annoncé mardi qu'il n'allait proposer aucun candidat au poste de chef de gouvernement. "Aucun candidat ne compte les appuis nécessaires pour que la chambre des députés lui octroie sa confiance", indique un communiqué du palais royal.

Cette annonce est intervenue après deux jours de consultations de la dernière chance menées par le souverain au palais de la Zarzuela avec les chefs des partis représentés à la chambre des députés.

Un Parlement fragmenté

Après un premier échec de Pedro Sanchez à obtenir la confiance des députés en juillet, faute d'accord avec la gauche radicale de Podemos, le temps était compté. Le 23 septembre était la date limite avant une dissolution du Parlement et la convocation de nouvelles élections pour le 10 novembre.

Alors que les négociations entre Pedro Sanchez et Podemos étaient toujours dans l'impasse, le parti libéral Ciudadanos avait fait lundi une offre surprise de dernière minute pour faciliter l'investiture de Pedro Sanchez.

L'Espagne souffre d'instabilité politique depuis que le bipartisme a volé en éclats en 2015 avec l'entrée en force au Parlement de Podemos et de Ciudadanos. Le Parlement est encore plus fragmenté depuis l'émergence du parti d'extrême droite Vox

Avec AFP