L'administration Trump a annoncé que les cigarettes électroniques aromatisées seraient interdites à la vente dans les prochains mois, pour contrecarrer leur succès croissant dans les collèges et lycées américains.
Le président américain est en guerre contre les cigarettes électroniques aromatisées. Donald Trump a annoncé, mercredi 11 septembre, qu'il envisageait leur interdiction alors qu'elles rencontrent un succès croissant auprès des jeunes Américains.
"Cela crée plein de problèmes" a déclaré Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. Six personnes sont décédées cette année de maladies pulmonaires aigües après avoir vapoté des recharges contenant du THC et d'autres additifs en cours d'analyse, et des centaines d'autres sont tombées malades.
Les autorités sanitaires ont annoncé en même temps l'interdiction à venir des liquides aromatisés, par exemple au menthol, à la mangue ou à la fraise, non parce que les arômes sont jugés nocifs en eux-mêmes, mais parce qu'ils attirent toute une génération de jeunes qui deviennent dépendants à la nicotine, effaçant des années de progrès contre la cigarette.
Un lycéen sur quatre
Un lycéen sur quatre vapotait en 2019 aux États-Unis, selon une enquête publique annuelle, a annoncé le département de la Santé en révélant des résultats préliminaires, contre un sur cinq en 2017-2018.
Tous les goûts autres que le goût tabac seront prochainement retirés du marché, a expliqué le secrétaire à la Santé, Alex Azar. Le texte paraîtra dans "plusieurs semaines" et entrera en vigueur 30 jours plus tard. Les produits aromatisés au tabac pourront continuer à être vendus, mais devront demander une autorisation de mise sur le marché d'ici mai 2020.
"Nous avons l'intention de faire sortir du marché les e-cigarettes aromatisées afin de renverser l'épidémie très inquiétante d'usage d'e-cigarettes chez les jeunes", a déclaré Alex Azar. Jusqu'à présent, ces produits étaient distribués dans un relatif laxisme. La Food and drug administration (FDA, l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) veut désormais strictement contrôler le marché.
Le ministre de la Santé a directement accusé l'administration de Barack Obama d'avoir laissé libres les fabricants dans l'espoir que les fumeurs se mettent à vapoter à la place, le vapotage étant considéré comme une méthode moins nocive, comparable aux patchs et gommes à la nicotine.
Avec AFP