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Dans la presse, ce lundi 9 septembre, un nouveau témoignage accusant le prédicateur Tariq Ramadan de viol. Le théologien suisse, déjà accusé de cinq viols en France et en Suisse, et mis en examen dans deux affaires, dénonce un nouveau "mensonge". Aujourd'hui comparaît devant la justice marocaine la journaliste Hajar Raissouni, accusée d’avortement illégal. Et la fierté des Tunisiens.

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Dans la presse, ce lundi matin, ce nouveau témoignage contre le prédicateur Tariq Ramadan, accusé de viols par cinq femmes en France et en Suisse, et mis en examen dans deux affaires.

D'après Libération, ce nouveau témoignage "vient contredire" le théologien suisse, actuellement en tournée pour la sortie de son nouveau livre, après sa sortie de détention préventive il y a dix mois. Il s'agit du témoignage d'une femme appelée Brigitte, qui raconte dans les colonnes du journal une nuit de sévices subie dans un hôtel genevois, loin de toute relation consentie, selon elle. Des "mensonges", selon Tariq Ramadan, dont Libération rappelle qu'il bénéficie, comme tout prévenu, de la présomption d'innocence, en évoquant la difficulté de juger cette affaire où c'est "parole contre parole". Une situation où l'on "retombe sur les difficultés habituelles rencontrées par les enquêteurs dans les affaires de viol". "Comment prouver l'absence de consentement dans des relations intimes qui impliquent deux personnes aux versions opposées ?", s'interroge Libé, qui pense que c'est sans doute pour cette raison que seules 10 % des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation.

Elle risque, elle, une condamnation de six mois à cinq ans de prison. Au Maroc, la journaliste Hajar Raissouni doit comparaître ce lundi pour "avortement illégal". Cette jeune femme, arrêtée à la fin du mois d'août à la sortie d'une clinique à Rabat, avec son fiancé soudanais, son médecin et ses deux assistants, a été placée en détention provisoire avec eux pour "avortement illégal", "participation à un avortement illégal" et "débauche". Des accusations qui ont conduit un collectif de citoyens à appeler à une manifestation de soutien en leur faveur, aujourd'hui à Rabat, selon le site marocain Ya Biladi, qui précise que les responsables de ce rassemblement veulent aussi protester contre "l'instrumentalisation politique de lois (utilisées) comme moyen de pression et d'entrave aux droits des citoyennes et citoyens, en l'occurrence des journalistes et activistes". Le site 360 relève, lui, que c'est "la première fois (au Maroc) qu'une femme connue du grand public, de surcroît réputée proche de l'idéologie islamiste, se retrouve confrontée à ce type d'accusations". "Bien des idées reçues s'effondrent, écrit Zineb Ibnouzahir. Oui, figurez-vous que toutes les femmes, sans exception, sont concernées par l'avortement. Qu'elles portent le voile, qu'elles prient cinq fois par jour, qu'elles soient parfaites sous tous rapports ou qu'elles écument les bars de Casablanca en mode 'Sex & the city'". "Cette affaire odieuse, qui se voit étalée dans la presse et sur les réseaux sociaux, en toute impudeur, à coups de rapports gynécologiques de la jeune femme et de contre-expertises qui violent son intimité, aura toutefois un mérite", conclut la fondatrice du site Le Maroc des femmes. "Celui de mettre la lumière sur un sujet ô combien important, passé à la trappe depuis l'avènement au pouvoir des islamistes : le respect des libertés individuelles."

Un mot, enfin, d'un événement rare dans le monde arabe : l'organisation, en Tunisie, de trois grands débats télévisés pour départager les 26 candidats à la présidentielle de dimanche prochain. À une semaine du premier tour de scrutin, cette opération est un objet de fierté nationale, selon Slate Afrique, qui cite quelques-uns des commentaires qui ont déferlé depuis samedi soir sur les réseaux sociaux en Tunisie, comme ce message de Hela, 30 ans, qui a déclaré que c'était "vraiment quelque chose qui rend heureux" parce que les Tunisiens ont " le droit de choisir" et qu'ils vont "véritablement choisir". Une opération également commentée ailleurs au Maghreb, notamment au Maroc, où la journaliste marocaine Aida Alami a tweeté : "Les Tunisien.n.e.s vous nous faites rêver. Merci". L'un de ses compatriotes, à Rabat, déclare, lui, que ces débats étaient "un spectacle de fiction pour nous Marocains". En Algérie, le site d'informations Tout sur l'Algérie a même évoqué "l'admiration" des voisins de la Tunisie.

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