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À Hong Kong, devant le consulat américain, des manifestants en appellent à Washington

Des milliers de manifestants ont défilé dimanche dans les rues de Hong Kong en réclamant l'aide de Donald Trump afin que le territoire administré par Pékin soit "libéré".

Une foule compacte de militants prodémocratie a manifesté dimanche   8   septembre devant le consulat des États-Unis à Hong Kong. Des milliers de personnes y ont appelé Washington à faire pression sur Pékin, après trois mois de manifestations.

Les contestataires s'étaient d'abord rassemblés dans un parc avant de se diriger vers la représentation diplomatique américaine toute proche, devant laquelle ils ont défilé lentement pendant des heures.

Dans la foule, les parapluies symboliques côtoyaient les drapeaux américains et les pancartes appelant le président Donald Trump à "libérer" Hong   Kong. Certains manifestants chantaient l'hymne américain tandis que discours et slogans demandaient aux États-Unis de faire pression sur Pékin pour aider Hong   Kong à protéger ses libertés.

"Plus de mille manifestants ont été arrêtés. Nous n'avons pas d'autre moyen d'action que de manifester, je me sens désespérée", a déclaré à l'AFP Jenny Chan, 30   ans.

"Je pense qu'à part les pays étrangers, personne ne peut vraiment nous aider", a-t-elle ajouté.

Heurts dans la soirée

Comme souvent, la manifestation s'est déroulée sans incidents pendant la journée, mais dans la soirée des heurts se sont produits entre la police et les manifestants les plus durs, bloquant des rues, s'en prenant aux stations de métro et mettant le feu à des barricades.

La colère des manifestants ne semble pas s'être apaisée quatre jours après l'annonce surprise, par la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, du retrait définitif du projet de loi sur les extraditions, qui avait mis le feu aux poudres en juin. Ils jugent cette décision trop tardive et surtout insuffisante par rapport à leurs revendications.

Par ailleurs, l'une des figures de proue du mouvement, Joshua Wong, a annoncé avoir été arrêté dimanche matin à son retour de Taïwan, pour avoir violé les conditions de sa libération sous caution.

Cela fait trois mois que Hong   Kong traverse sa pire crise politique depuis sa rétrocession en   1997 à la Chine, avec des actions de protestation presque quotidiennes pour notamment dénoncer le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Pékin dans les affaires de cette région semi-autonome.

Avec AFP