A la Une de la presse, ce lundi 19 août, le Cachemire indien, où près de 4000 personnes ont été arrêtées depuis la décision de New Delhi de révoquer son autonomie. Un nouvel attentat meurtrier en Afghanistan. La rencontre, aujourd’hui, entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Brégançon, dans le sud de la France. Et une idée surprenante signée Donald Trump, qui dit envisager d’acheter le Groenland au Danemark.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
A la Une de la presse, le regain de tension, au Cachemire indien, un territoire à majorité musulmane, revendiqué par le Pakistan.
Théâtre depuis des décennies d’une rébellion séparatiste, la région est en ébullition depuis la décision de New Delhi de suspendre son autonomie. Depuis le 5 août, le Cachemire indien est coupé du monde, ses communications bloquées, et près de 4000 personnes ont été arrêtées, d’après The Hindu. Le journal indien précise que ces arrestations ont eu lieu en vertu de la loi sur la sécurité publique, qui permet d’emprisonner des citoyens jusqu’à deux ans, sans accusation ni procès. Une situation qui inquiète The Hindu, alarmé de voir l’Inde «embrasser un nationalisme qui ne laisse aucune place à la diversité». Extrêmement préoccupé lui aussi, l’ancien ambassadeur du Pakistan auprès de l’ONU, présente le Cachemire indien comme «l’Afghanistan de l’Inde», dans une analyse publiée par le journal pakistanais Dawn, où Munir Akram prédit que la région sera «le tombeau des ambitions impérialistes de l’Inde hindoue».
L’Afghanistan, qui n’en finit plus de sombrer dans la violence. Samedi, un nouvel attentat a tué au moins 63 personnes lors d'un mariage, à Kaboul - une attaque revendiquée par la branche afghane du groupe Etat islamique. Cet attentat a également blessé plus de 180 personnes, d’après le journal émirati The National, qui rappelle que l’organisation Etat islamique, un groupe sunnite radical, a déjà pris pour cible à plusieurs reprises la communauté chiite, dont faisaient partie les familles des mariés. «Noces de sang à Kaboul», titre L’Orient Le Jour. Selon le quotidien libanais, plusieurs sources américaines laissent entendre qu’un accord avec les Etats-Unis, qui négocient depuis des semaines avec les talibans, serait malgré tout «imminent». L’Afghanistan commémore aujourd’hui le centenaire de son indépendance.
A la Une de la presse française, la rencontre, aujourd’hui, entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, qui reçoit le président russe au Fort de Brégançon. A cinq jours du sommet du G7, dont la Russie a été exclue depuis son coup de force en Ukraine, le président français va tenter de déminer plusieurs dossiers chauds, dont l’Iran la Syrie. «Duel ou duo?», s’interroge Libération – qui juge «légitime» le dialogue avec Moscou, tout en invitant Emmanuel Macron à la méfiance. «Se mettre autour d’une table? Certes. A condition de ne pas passer dessous», recommande aussi Le Figaro, invitant Emmanuel Macron à pratiquer une «diplomatie du judoka»: «Face à Poutine, Macron devra rester sur ses gardes», estime le journal, qui assure que le président français veut «réconcilier» son homologue russe avec l’Europe.
L’Union européenne, dont les divisions se manifestent toujours sur la question des migrants et le sort des 107 personnes recueillies par le navire humanitaire «Open arms». Le navire, bloqué depuis plus de deux semaines devant l’île italienne de Lampedusa, est l’objet d’un bras de fer européen, l’Italie refusant toujours de le laisser accoster, d’après le Corriere della Sera, qui rapporte que le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini dit chercher «une porte de sortie» à cette crise. Le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez a proposé, hier, d’accueillir l’Open Arms à Algésiras, au sud du pays - une offre jugée «irréalisable» par l’ONG espagnole Proactiva, qui opère le navire humanitaire. Les 107 migrants recueillis subissent, eux, «une agonie interminable», d’après le journal catalan El Periodico – qui affirme que l’Espagne «va dénoncer l’Italie auprès de Bruxelles, pour avoir refusé de laisser débarquer» l’Open Arms, «au mépris des traités internationaux». Avec les migrants recueillis par l’Ocean Viking, un autre navire humanitaire, ce sont au total 463 rescapés qui attendent toujours en Méditerranée d’être accueillis dans un port sûr. «Une insupportable attente», selon le journal local La Marseillaise.
La presse française revient aussi ce matin sur le 75ème anniversaire de la libération de Paris. Le 19 août 1944, débutait le soulèvement de la capitale contre les nazis. Ce jour-là, le chef régional des Forces françaises de l’intérieur, Henri Rol-Tanguy, lançait l’appel à l’insurrection, «Et Paris se souleva», se souvient L’Humanité. Le Parisien, lui, a demandé aux «héros» de l’époque toujours en vie de livrer leurs témoignages sur cette page de l’histoire française.
Un mot, pour terminer, de la dernière déclaration en date de Donald Trump, qui a confirmé hier son intérêt pour acheter le Groenland au Danemark - une opération qualifiée de «grosse transaction immobilière». Cette éventualité amuse beaucoup les dessinateurs de presse, à commencer par Morland, qui le montre dans une voiturette de golf entrain de proposer de «rendre sa verdeur, sa couleur verte, au Groenland», allusion, bien sûr, au fameux slogan «Make America great again». Le président américain aurait-il l’ambition de transformer la région en l’un de ses golfes géants? C’est l’intention que lui prête en tout cas le dessinateur Plante, dont on a également trouvé le dessin sur Twitter. Incongrue, l’idée de Donald Trump? Le dessinateur Mike Smith ironise. «La violence des armes à feu. Une possible récession. Une guerre commerciale. La Corée du nord. Il y a beaucoup de choses auxquelles le président doit penser», commente un Américain devant la Maison-Blanche - où Donald Trump réfléchit, en fait, à la possibilité d’acheter le Groenland…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.