
Dans cette édition : NoyNoy Aquino se présente à l’élection présidentielle philippine et divise la Toile. Les internautes se mobilisent pour le Cubain Panfilo, condamné après avoir crié qu’il avait faim sur une vidéo.
Philippines : Noynoy président ?
Le sénateur Noynoy Aquino, fils de l’ex-présidente Corazon Aquino décédée le mois dernier, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle philippine de 2010. Depuis, une vague jaune déferle dans la blogosphère locale.
En effet, c’est avec enthousiasme que de nombreux internautes ont accueilli la nouvelle sur Twitter. Ainsi, beaucoup ont intégré, dans leur avatar, un logo jaune à son effigie en signe de soutien. Cette couleur était en effet le symbole de la résistance de ses parents contre le régime militaire dans les années 1980.
Les partisans de sa formation politique, le Parti libéral, l’appelaient depuis des mois à se présenter à la présidentielle. Ce blog avait même été spécialement mis en ligne pour tenter de le convaincre.
De même, un groupe Facebook avait été créé pour fédérer les supporteurs de Noynoy Aquino. À l’heure actuelle, près de 3000 internautes s’y sont inscrits pour soutenir celui qu’ils considèrent comme le candidat du changement.
Mais certains, à l’instar de l’auteur de cette vidéo, ne croient pas que l’héritier de la famille Aquino saura défendre les plus démunis. Ses détracteurs doutent en effet de sa volonté à remettre en question la domination d’une élite de propriétaires terriens, dont sa propre famille fait partie.
Toujours est-il que les internautes philippins attendent beaucoup de cette élection. Une quarantaine de blogueurs se sont ainsi réunis afin d’exprimer leurs espoirs après les deux mandats de la présidente Gloria Arroyo qui auront été marqués par une corruption endémique.
Cuba : Panfilo le antihéros
Cet homme qui fait irruption devant la caméra s’appelle Juan Carlos González Marcos. Il est Cubain, et chômeur. Dans cette vidéo, largement diffusée sur le Web, il interrompt une interview sur la musique cubaine pour dire qu’il a faim.
Son visage a fait le tour du monde, et son histoire est devenue le symbole de la répression du régime castriste. En août, Juan Carlos, surnommé Panfilo, a été condamné à deux ans de prison pour "dangerosité pré-délictueuse". Un délit couramment invoqué pour faire condamner les citoyens trop "bruyants".
Panfilo, qui avait tenté de s’excuser, a fait appel. En attendant son procès fin septembre la Toile se mobilise. Une campagne intitulée " Nourriture et liberté" a été lancée depuis Miami où une exposition a même été organisée. Une pétition en ligne voit le nombre de signatures affluer. Objectif : faire pression sur le gouvernement et obtenir la libération de Panfilo.
Cette vidéo diffusée sur le site et relayée sur les sites de partage dénonce la dégradation de la situation dans le pays.
La blogueuse cubaine Yoani Sanchez note que c’est la première fois qu’une vidéo crée le buzz aussi rapidement dans le pays. Elle rappelle avec ironie que l’homme était saoûl, ce qui explique qu’il ait osé s’exprimer.
Enfin, de nombreux vidéoblogueurs envoient via le Web, des messages de soutien.
Interpol contre le trafic d'art
Interpol a mis en ligne un catalogue original : il répertorie les oeuvres d’art volées dans le monde entier. Photos et descriptions permettent aux acheteurs, vendeurs, policiers, douaniers, antiquaires et autres curieux de savoir si la pièce qui les intéresse est déclarée volée ou pas. 34 000 oeuvres sont actuellement répertoriées.