A la Une de la presse de ce jeudi 8 août, les mises en garde du rapport du Giec présenté aujourd’hui. Des conclusions balayées d’avance par les présidents brésilien et américain, les climato-sceptiques Jair Bolsonaro et Donald Trump. Le nouveau coup de chaud entre l’Inde et le Pakistan à propos du Cachemire. La mise en ordre de marche des candidats à la présidentielle anticipée en Tunisie. Et une bonne nouvelle pour Venise, en Italie.
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A la Une de la presse, la publication, aujourd’hui, du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, consacré à l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation.
Une partie de ce document alarmiste est déjà publiée par la presse, notamment par Le Figaro, qui résume la mise en garde du Giec : "le réchauffement climatique met en danger l’alimentation mondiale". Face au réchauffement climatique, et à l’exploitation "sans précédent" des sols et des ressources en eau, les experts s’alarment en particulier de l’appauvrissement des terres – un phénomène d’autant plus inquiétant que la population mondiale, elle, continue d’augmenter. Le Giec en appelle donc à une transformation profonde de l’agriculture et de l’alimentation : "Climat: ça commence dans l’assiette", annonce Libération, en évoquant la nécessité de réduire la consommation de viande, pour limiter, entre autres, la déforestation. Une recommandation à la Une, également, du Tagesspiegel, en Allemagne, qui se demande "quel est le prix à fixer à la viande", pour en faire baisser la consommation. "Les habitudes alimentaires de l’Occident sont devenues un problème pour l’ensemble de l’humanité", prévient le journal – qui relève, lui aussi, l’impact du développement de l’élevage sur la déforestation.
Ce phénomène est en pleine accélération dans l’Amazonie brésilienne. Alors que l'Institut national de recherche spatiale brésilien a annoncé, mardi, que la déforestation a été quasiment quatre fois supérieure pour ce mois de juillet au mois de juin 2018, The Guardian note que le gouvernement brésilien a réagi à ce chiffre en le présentant comme le fruit "d'interprétations sensationnalistes de médias", le climato-sceptique président Jair Bolsonaro balayant d’un revers de main le surnom de "capitaine tronçonneuse" dont l’affublent ses détracteurs, tout comme les appels du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, à préserver la forêt amazonienne. Le climato-scepticisme de Jair bolsonaro, que partage, d’ailleurs son homologue américain, Donald Trump – accusé, lui, par The Washington Post, de ne pas prendre la mesure de l’ampleur et de l’urgence des problèmes posés par le réchauffement climatique, alors que ce mois de juillet a aussi été le plus chaud sur la planète jamais enregistré.
Coup de chaud géopolitique, également, après l’annonce, par New Delhi, de son intention de mettre fin à l’autonomie du Cachemire indien. La décision du gouvernement de Narendra Modi provoque la fureur du Pakistan voisin, qui revendique lui aussi cette région, et a promis de répliquer. "Le Premier ministre Imran Khan ordonne à l’armée de rester en alerte maximum", annonce The National Heral Tribune, qui assure qu’Islamabad a l’intention de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU. En attendant, le Pakistan a décidé de renvoyer l’ambassadeur indien et de suspendre ses relations commerciales avec l’Inde, selon The Hindu – qui souligne ce matin "la fragilité du fédéralisme indien" et les conséquences "profondes et inconnues" de la décision du gouvernement d’annuler l’article 370 de la Constitution sur l’autonomie du Cachemire indien.
Un mot, aussi, de la présentation, hier, en Tunisie, du candidat d’Ennahda, pour la présidentielle anticipée de septembre – une première pour le parti islamiste. D’après le journal tunisien Essahafa, ce candidat est Abdelfattah Mourou, l’actuel chef par intérim du Parlement, et l’un des membres fondateurs d’Ennahda avec Rached Ghannouchi. Un choix qui laisse sceptique Al Arab. Le panarabe de Londres Al Arab affirme qu’Abdelfattah Mourou "ne fera pas le poids" face à Abdelkarim Zbidi, le ministre de la Défense, qui a lui aussi déposé sa candidature hier, et qui est lui-même présenté comme le rival le plus sérieux du chef du gouvernement, Youssef Chahed, également candidat.
Enfin, un petit détour par Venise, en Italie, avec The Financial Times. Pour le plus grand soulagement de ses habitants, le gouvernement italien a annoncé hier sa décision d’interdire le centre de la cité lacustre aux gros paquebots de croisière - dont l’un était d’ailleurs entré en collision en juin dernier avec un petit bateau de tourisme, faisant cinq blessés. Eh oui, Venise, c’est plus tranquille en gondole...
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