Abdelkarim Zbidi, le ministre de la défense tunisien a déposé, mercredi, sa candidature à la présidentielle pour succéder à Béji Caïd Essebsi, décédé le 25 juillet. Il apparaît comme le plus sérieux rival du chef du gouvernement, Youssef Chahed.
Qui succèdera à Béji Caïd Essebsi, le président tunisien décédé le 25 juillet à l'âge de 92 ans ? À plus d'un mois de l'élection présidentielle anticipée, prévue le 15 septembre, les appétits s'aiguisent. Mercredi 7 août, le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi a déposé sa candidature. Depuis le 2 août, date d'ouverture des candidatures, une vingtaine de prétendants ont déjà déposé leur dossier.
Abdelkarim Zbidi, 69 ans, qui bénéficie du soutien de partis laïques comme Nidaa Tounes ou Afek Tounes, devrait s'imposer comme l'un des favoris de ce scrutin auquel il se présente en tant que candidat indépendant. Technocrate et médecin de formation, il est perçu par une partie de l'opinion publique tunisienne comme au dessus des partis politiques et des luttes de pouvoir qui ont ralenti les nécessaires réformes économiques dans le pays au cours des dernières années.
Le ministre de la Défense, qui a annoncé son intention de démissionner de ses fonctions, apparaît comme le plus sérieux rival du chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui sera le candidat des libéraux du parti Tahya Tounes.
Le parti Ennahdha en lice pour la présidentielle
Après la "révolution de jasmin" qui avait conduit à la chute de l'autocrate Zine al Abidine ben Ali en 2011, Abdelkarim Zbidi avait été désigné ministre de la Défense, un poste qu'il avait occupé jusqu'en 2013. Il avait retrouvé ces fonctions dans le gouvernement conduit par Chahed en 2017.
Pour la première fois de son histoire, le parti islamiste modéré Ennahda, principale formation politique en Tunisie, a désigné un candidat à la présidentielle : son vice-président, Abdel Fattah Mourou.
Avec AFP et Reuters