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Après l'agression de militants pro-démocratie hongkongais par des hommes soupçonnés d'appartenir à des triades, une manifestation s'est tenue samedi à Yuen Long. La police, qui avait interdit le rassemblement, a tiré du gaz lacrymogène.

Des manifestants hongkongais se sont rassemblés, samedi 27  juillet, malgré l'interdiction de la police à Yuen Long, près de la frontière avec la Chine, où des hommes soupçonnés d'appartenir à des triades, des gangs violents, avaient agressé le week-end dernier des militants pro-démocratie.

Des images diffusées sur plusieurs chaînes de télévision ont montré des tirs de gaz lacrymogène sur la foule à Yuen Long, après des tensions avec certains manifestants qui ont lancé des projectiles sur les policiers et entouré un car de police.

Des hommes vêtus de tee-shirts blancs, armés de battes et de bâtons, ont passé à tabac dimanche dernier des manifestants antigouvernementaux qui rentraient chez eux après une manifestation, dans une station et une rame de métro à Yuen Long. D'après les autorités hospitalières, 45 personnes ont été blessées.

La police critiquée

De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer la lenteur à intervenir des forces de l'ordre de ce territoire revenu en 1997 dans le giron chinois. La police a fait état de l'arrestation de 12   personnes en lien avec ces violences, dont neuf liées aux triades. Yuen Long est une ville des Nouveaux territoires où les gangs et les comités ruraux pro-Pékin sont très influents.

Hong Kong, haut lieu de la finance internationale, est le théâtre depuis sept semaines de gigantesques manifestations pacifiques antigouvernementales, avec des affrontements sporadiques entre contestataires radicaux et policiers. Le mouvement est parti du rejet d'un projet de loi, désormais suspendu, visant à autoriser les extraditions vers la Chine, puis s'est élargi à des revendications plus larges de réformes démocratiques.

Dimanche est prévue une autre manifestation dans un quartier de Hong Kong où la police anti-émeute a tiré la semaine dernière des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des manifestants qui s'en étaient pris au Bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong. La police a autorisé un rassemblement mais pas une marche.

Avec AFP et Reuters