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Le Belge Thomas De Gendt a remporté la 8e étape du Tour de France, qui reliait Mâcon à Saint-Étienne. À l'issue des 200 km de course, c'est le Français Julian Alaphilippe qui a retrouvé le maillot jaune.

Le Français Julian Alaphilippe (Deceuninck) a repris le maillot jaune du Tour de France, samedi 13 juillet, à Saint-Étienne, après la 8e étape dominée par le Belge Thomas De Gendt (Lotto), héros d'une longue échappée.

Alaphilippe a tenté un coup de force dans la dernière côte très raide, à 13 km de l'arrivée, suivi par Thibaut Pinot. Les deux Français ont rallié l'arrivée à 6 secondes du vainqueur, échappé depuis le départ à Mâcon.

Alaphilippe a désormais 23 secondes d'avance sur l'ancien leader, l'Italien Giulio Ciccone, et 53 secondes sur Pinot. Pour les Français, l'euphorie est de mise !

Pinot, deuxième de l'étape devant Alaphilippe, distance ses rivaux du classement général de 20 secondes. Il accède à la troisième place avec 19 secondes d'avance désormais sur le Gallois Geraint Thomas, tenant du titre.

Thomas a chuté dans une descente, à 15 km de l'arrivée, avec plusieurs de ses coéquipiers. Le Gallois a été contraint à un gros effort pour revenir sur le groupe des favoris dans la dernière côte, avant l'attaque d'Alaphilippe.

Le vainqueur sortant a franchi la ligne dans la roue du Colombien Egan Bernal, au sein du groupe des favoris réglé pour la 4e place par l'Australien Michael Matthews.

"C'était un final magnifique", a réagi Alaphilippe, qui avait dû céder son maillot jaune à Giulio Ciccone, jeudi, au sommet de La Planche des Belles Filles. "Je n'avais rien à perdre, il fallait tenter le tout pour le tout".

De Gendt : un raid monumental

"C'était beau de partir ensemble avec Thibaut", a ajouté le numéro un mondial. "Le public a apprécié de voir une bonne entente entre les coureurs français même si on est dans des équipes différentes. On avait des intérêts communs. Je n'ai pas du tout pensé à gagner, j'ai juste pensé à prendre du temps. On a fait une bonne partie de manivelles. Je suis content qu'on ait fait ce numéro ensemble".

De Gendt a conclu une échappée monumentale de 200 kilomètres. Parti avec l'Italien Alessandro De Marchi ainsi que par le Néerlandais Niki Terpstra et l'Américain Ben King, distancés ensuite, le baroudeur belge a réalisé une performance de très haut niveau dans cette étape très exigeante, en forme de montagnes russes, par les monts du Beaujolais puis du Lyonnais.

Le quatuor a disposé de cinq minutes d'avance puis le peloton, mené par deux équipes (Sunweb, Bora), a commencé à réduire l'écart. L'équipe d'Alaphilippe s'est mise à son tour au travail, à 85 km de l'arrivée, sans parvenir à combler le handicap.

À l'avant, De Gendt et De Marchi ont distancé leurs compagnons à 70 km de Saint-Étienne. Le Belge s'est ensuite isolé dans la dernière côte, à 14 km de la ligne, là où l'Italien Vincenzo Nibali s'est relevé. Un signe d'abdication pour le vainqueur du Tour 2014, deuxième du dernier Giro.

Devant le stade Geoffroy-Guichard, De Gendt a triomphé pour la deuxième fois dans le Tour, trois ans après son succès du Ventoux éclipsé par la mésaventure de Chris Froome qui avait parcouru une partie du final... à pied.

"Je ne gagne pas souvent mais je gagne des belles choses", a commenté De Gendt (32 ans), un habitué des longues échappées, vainqueur d'étape sur les trois grands tours.

Dimanche, jour de la Fête nationale, la 9e étape traverse le Massif central, un parcours de moyenne montagne, sur les 170,5 km reliant Saint-Étienne à Brioude. Avec un tremplin très raide après 36 km mais un final sensiblement moins difficile pour rejoindre la ville de l'Auvergnat Romain Bardet.

Avec AFP