logo

CAN-2019 : trois questions à Michel Dussuyer, sélectionneur du Bénin

envoyé spécial de France 24 au Caire (Égypte) – À la veille de son quart de finale de CAN-2019 face au tout puissant Sénégal, le Bénin rêve de créer une nouvelle fois la surprise. Un objectif atteignable si le groupe reste attaché à ses valeurs, a assuré à France 24 son coach Michel Dussuyer.

Ancien sélectionneur de la Guinée et de la Côte d'Ivoire, Michel Dussuyer effectue son deuxième mandat de technicien au Bénin, après avoir pris la tête de l'équipe il y a dix ans, entre 2008 et 2010. "Comeback" gagnant, puisque le Français a mené son groupe jusqu'en quarts de finale de la CAN-2019, un stade de la compétition qu'il n'avait jamais atteint auparavant. À 24 heures du match le plus important de l'histoire du Bénin en Coupe d'Afrique, il a répondu aux questions de France 24.

France 24 : Vous êtes à quelques heures du premier quart de finale de l'histoire du Bénin, face à un Sénégal présenté comme l'un des grands favoris de cette Coupe d'Afrique. Qu'avez-vous dit à vos joueurs avant cette rencontre ?

Michel Dussuyer : J'ai parlé de vertus morales, de force mentale, de la discipline dans l'organisation de jeu. Je pense que ce sont des ingrédients qui sont indispensables pour que l'on puisse hausser encore notre niveau et rivaliser avec les grandes équipes. Mais j'ai un groupe merveilleux, qui écoute et qui travaille. Il faudra de nouveau mettre ces qualités là au service de l'équipe pour le match de demain [aujourd'hui, mercredi 10 juillet, NDLR], parce qu'on sait qu'en matière de potentiel, le Sénégal nous est supérieur.

Atteindre les quarts de finale, c'est déjà une performance historique pour le Bénin. Avoir écrit l'une des plus belles pages de l'histoire, ce n'est sûrement pas anodin pour vous...

Pour moi comme pour tous les joueurs et tout le staff technique, c'est forcément une fierté. Quand on arrive à déclencher un mouvement comme celui-ci, auprès de toute la population béninoise, à apporter de la fierté et de la joie aux gens, c'est quelque chose d'inestimable. On est évidemment très heureux de cela. 

Jouer un 8e de finale puis jouer un quart de finale, ce sont forcément des situations nouvelles pour vos joueurs. Comment préparez-vous ces échéances couperet ?

Ce sont des matches à élimination directe donc il n'y a pas à calculer. Après, c'est un challenge pour nous, parce qu'en face, c'est un des grands du football africain, un prétendant au titre. À nous de conserver nos vertus. On s'est bien reposés pour aborder ce match-là. On sait que, maintenant, l'effet de surprise compte un peu moins. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'on s'attend quoi qu'il arrive à un gros match.