Le département d'État américain a approuvé la vente pour 2 milliards de dollars d'équipements militaires à Taïwan, a annoncé lundi le Pentagone. La Chine, qui considère Taïwan comme étant son territoire, était opposée à cette vente.
Le montant de la vente d’armes conclu entre le département d'État américain et Taïwan atteint les 2,2 milliards de dollars, a annoncé lundi 8 juillet le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
La transaction concerne notamment 108 chars Abrams M1A2 et 250 lance-missiles sol-air à courte portée Stinger. Le Congrès américain a maintenant 30 jours pour faire objection à cette vente, mais cette hypothèse semble peu probable.
Cette annonce est de nature à provoquer la colère de la Chine, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire. Le mois dernier, le ministère chinois des Affaires étrangères avait appelé les États-Unis à suspendre leurs ventes d'armes vers Taïwan sous peine de nuire aux relations sino-américaines, déjà tendues par le conflit commercial entre les deux pays.
"Nous avons à plusieurs reprises insisté sur le fait que les États-Unis devaient parfaitement comprendre la nature extrêmement sensible et dommageable de leur décision de vendre des armes à Taïwan, et respecter le principe d'une Chine" unique, avait déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
"Moderniser" l’équipement taïwanais
Cette vente d'armes servira à "moderniser" l'équipement taïwanais et "n'affectera pas l'équilibre de base des forces militaires dans la région", selon le communiqué de la Defense Security Cooperation Agency (DSCA), qui fait partie du ministère américain de la Défense.
La vente de chars contribuera à renforcer la capacité de Taïwan "à faire face aux menaces régionales actuelles et futures" et à renforcer "sa défense intérieure", détaille la DSCA.
Et la livraison de missiles va "soutenir la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité et la capacité défensive" de Taïwan, "une force importante pour la stabilité politique, l'équilibre militaire et le progrès économique dans la région", précise la DSCA.
L'agence américaine assure que ni les chars ni les missiles n'affecteront "l'équilibre militaire fondamental dans la région".
Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a réagi en soulignant dans un communiqué que l'île "se trouvait en première ligne de l'expansion ambitieuse de la Chine et faisait face à d'énormes menaces et pressions de Pékin".
Avec AFP et Reuters