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Conseil de l'Europe : réintégrer la Russie ou non, un choix cornélien

Cette semaine, "Ici l'Europe" reçoit Liliane Maury Pasquier, présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. On le confond souvent avec le Conseil européen. Pourtant, le Conseil de l'Europe n'a rien à voir avec les institutions européennes. Basée à Strasbourg, cette organisation compte 47 membres et son rôle est de défendre la démocratie et les droits de l'Homme, notamment grâce à son bras juridique, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Mais son assemblée parlementaire vient de lever les sanctions qu'elle avait prises contre la Russie à la suite de l'annexion de la Crimée en 2014. Un retour qui divise l'institution. Pourquoi donc avoir levé ces sanctions ?

"Il y avait un grand risque de voir la Russie quitter le Conseil de l’Europe, avec pour conséquence que 140 millions de Russes soient privés d’accès à la CEDH. Ce risque nous a paru disproportionné", justifie Liliane Maury Pasquier. Il faut dire qu'en 20 ans, la Cour a reçu 160 000 recours contre la Russie.

Mais en réponse, l'Ukraine a annoncé qu'elle suspendait ses travaux au sein de l'Assemblée. Réponse de notre invitée : "Ce n’est pas quelque chose qui est à la carte (…) et c’est dans l’intérêt des délégations, car l’assemblée est un lieu d’échange possible. Si on ne se parle pas, on est sûrs de ne pas pouvoir s’entendre."

Et la Russie n'est pas la seule à faire l'objet de recours auprès de la CEDH. Nous irons en République tchèque, où une partie de la population manifeste contre le pouvoir en place.

Une émission préparée par Roxane Runel et Sophie Samaille.