
Après cinq années de guerre civile au Soudan du Sud durant lesquelles près de 4 millions de personnes ont fui les affrontements, l'accord de paix signé par le président Salva Kiir et son opposant Riek Machar redonne l'espoir d'une entente. Nos reporters se sont rendus à Bentiu, centre névralgique du conflit, où vivent 100 000 déplacés. Ils ont aussi assisté aux négociations entre les anciens ennemis, qui prient aujourd'hui côte à côte pour un avenir commun.
Neuf mois après la ratification des accords de paix par le président Salva Kiir et le chef des rebelles du SPLM-IO, Riek Machar, les violences diminuent au Soudan du Sud. Des combats ont certes fait plusieurs morts depuis, mais en nombre très inférieur à ce qu'a connu le pays au cours de cinq années de guerre civile.
Depuis le 15 décembre 2013, le conflit armé opposant les partisans de Salva Kiir à ceux de Riek Machar a fait des centaines de milliers de morts et 4 millions de déplacés et réfugiés.
Aujourd'hui, malgré des difficultés dans les négociations de l'accord de paix, les parties signataires tiennent pour l'instant leurs promesses. Rebelles et membres du gouvernement se retrouvent régulièrement pour en négocier les conditions d'application. Des généraux rebelles ont même été accueillis dans une base de l'armée qu'ils avaient attaquée de nombreuses fois.
À la rencontre des populations victimes des combats
Les violences ne se sont pas pour autant tues. Au mois de novembre, plus de 150 femmes qui se déplaçaient à pied pour obtenir des rations de nourriture étaient attaquées par des militaires, battues et violées. La nouvelle a fait le tour des journaux du monde entier. Depuis, les Nations unies patrouillent pour assurer leur sécurité et tenter d'empêcher que de nouvelles violences n'éclatent.
Dans ce reportage, nos équipes vous emmènent à Bentiu, l'une des villes les plus touchées par la guerre. Située à proximité des réserves pétrolifères du pays, capitale de l'État d'Unité et centre névralgique du conflit, elle a été maintes fois disputée par l'armée et les rebelles. C'est ici qu'ont eu lieu les plus importants massacres des dernières années. Nos reporters sont allés à la rencontre des populations victimes des combats, qui reviennent petit à petit en ville.
Ils se sont également rendus dans le plus grand camp de déplacés internes du pays, installé près de Bentiu. Quelque 100 000 personnes y vivent sous la protection des casques bleus.
Enfin, ils ont pu assister aux négociations de paix entre l es ennemis d'autrefois, qui prient aujourd'hui côte à côte pour un avenir commun.