envoyé spécial France 24 au Caire (Égypte) – Victorieux de l’Afrique du Sud (1-0), le Maroc a assuré l’essentiel en conservant la première place du groupe D de la CAN-2019. Les Lions de l’Atlas sont accompagnés par la Côte d’Ivoire en 8es, qualifiée grâce à son succès sur la Namibie (1-4).
Après avoir débuté par deux succès dans cette CAN-2019, le Maroc n’avait besoin que d’un match nul pour assurer la première place du groupe C. Face à l’Afrique du Sud, les hommes d’Hervé Renard n’ont pas forcé leur talent, jamais mis en danger ou presque par de bien faibles Bafana Bafana. Et c’est sans convaincre réellement qu’ils sont repartis avec les trois points de la victoire, grâce à un but de Boussoufa juste avant le coup de sifflet final (1-0).
Les Lions de l’Atlas ont démarré au petit trot, face à un adversaire qui avait, semble-t-il, laissé ses ambitions offensives aux vestiaires. Après un gros quart d’heure d’observation, ce sont en toute logique les Marocains qui se sont procurés la première occasion : une reprise de Belhanda juste au-dessus des buts de Williams 19e).
Très en place tactiquement à défaut de multiplier les bons mouvements offensifs, les Lions de l’Atlas ont tenu le ballon et tenté de profiter d’un virevoltant Amrabat, qui a failli délivrer une passe décisive à En-Nesyri après la demi-heure de jeu. Mais l’attaquant de Leganés, en Espagne, n’a pas pu reprendre son centre dans la surface (35e).
Juste avant, les Sud-Africains s’étaient procuré leur seule opportunité de ce premier acte, sur une frappe de Tau au ras du poteau d’un El Kajoui jusqu’ici pas franchement inquiété (34e).
La délivrance venue de Boussoufa
Au retour des vestiaires, la rencontre a repris sensiblement sur le même rythme, avec des Lions de l’Atlas dominateurs. En-Nesyri a de nouveau eu l’occasion de s’illustrer de la tête, mais sa reprise sur un centre venu de la gauche a fui le cadre (58e). Puis, après l’heure de jeu, Hakimi a offert aux siens leur première très grosse occasion, en faisant trembler la barre de Williams sur une très lourde frappe du droit (64e).
Dans la foulée, En-Nesyri s’est procuré deux nouvelles opportunités (68e, 73e), mais avec toujours la même réussite. Il a finalement fallu attendre la toute dernière minute de jeu pour voir les Lions de l’Atlas enfin forcer la décision. Et la lumière est venue de Boussoufa, qui a trouvé les filets de Williams d’une volée en pleine lucarne consécutive à un centre d’Amrabat mal repoussée par le portier adverse (1-0, 90e).
Un coup de tonnerre qui aura pour principale conséquence l’élimination ou presque de l’Afrique du Sud, puisqu’avec trois points et une différence de but négative, il lui sera bien difficile de figurer parmi les meilleurs troisièmes. Le Maroc, lui, peut se réjouir d’avoir su à chaque fois trouver la solution, même face à des équipes ultra-défensives : trois victoires, neuf points et la première place du groupe D, le contrat est rempli.
La Côte d'Ivoire s'en sort bien
La Côte d’Ivoire a finalement décroché la deuxième place du groupe D, en s’imposant largement face à la Namibie (4-1). Un score qui ne reflète toutefois pas la physionomie du match. Car d’entrée de jeu, les Brave Warriors, bien en place et emmenés par l’intenable Shalulile, ont posé des difficultés à des Éléphants bien peu entreprenants, en manque d’intensité et d’application.
Plutôt malmenés dans le jeu, les Ivoiriens ont su faire parler leur puissance pour ouvrir le score au meilleur moment grâce à une frappe puissante de Max-Alain Gradel (39 e , 0-1).
La Namibie a continué de mettre la pression au retour des vestiaires, tandis que les Ivoiriens, sans fond de jeu, s’en remettaient à leur puissance de frappe, à l’image de Serey Die, auteur du deuxième but (58 e , 0-2). Les Brave Warriors ont réussi à réduire le score par Kamatuka sur une grosse erreur du gardien, et faire ainsi douter les Éléphants (71 e , 1-2).
Mais en fin de match, fatigués, les Namibiens ont multiplié les erreurs, permettant à Zaha (84 e , 1-3), puis Cornet (89e, 1-4) de sceller définitivement la deuxième place des Éléphants dans ce groupe D. Une qualification qui ne doit pas faire oublier les lacunes et le manque de fond de jeu de cette équipe.