La justice a ordonné lundi un procès à Paris pour corruption contre l'ancien patron de l'IAAF Lamine Diack et son fils, Papa Massata Diack. Ils sont soupçonnés d'avoir couvert des athlètes russes dopés.
Le procès de l’ex-patron de l’athlétisme mondial, Lamine Diack, dans le viseur de la justice. L'ancien patron sénégalais de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et son fils, Papa Massata Diack, seront jugés en France pour corruption et blanchiment en bande organisée, a-t-on appris lundi 24 juin de source judiciaire.
Le Parquet national financier (PNF) avait demandé en mai leur renvoi devant un tribunal correctionnel. Les juges d'instruction chargés de l'affaire ont signé l'ordonnance de renvoi le 19 juin, précise-t-on de même source.
Dopages
Lamine Diack, 86 ans, et son fils sont accusés d'avoir retardé contre paiement la sanction d'athlètes soupçonnés de dopage, notamment russes, avec la complicité active de dirigeants de l'athlétisme russe. Au total, 3,45 millions d'euros avaient été réclamés directement ou indirectement aux athlètes, selon l'ordonnance dont a eu connaissance l'AFP.
Lamine Diack s'était notamment appuyé sur son fils, homme d'affaires et consultant en marketing de l'IAAF au moment des faits, et dont le rôle est considéré comme "central" dans les malversations au sein de l'IAAF.
Sont ainsi renvoyés avec eux en correctionnelle l'ancien trésorier de l'IAAF et ex-président de la Fédération russe d'athlétisme (Araf) Valentin Balakhnitchev et l'ex-entraîneur de l'équipe russe d'athlétisme Alexeï Melnikov, tous deux en fuite.
Le médecin français Gabriel Dollé également jugé
L'avocat français Habib Cissé, conseiller juridique de Lamine Diack, et le médecin français Gabriel Dollé, responsable du département antidopage de l'IAAF au moment des faits, seront également jugés dans cette affaire pour corruption.
Cette affaire n'est qu'un volet du système de corruption et de blanchiment que Lamine Diack et son fils sont soupçonnés d'avoir mis en place en profitant de la position du premier à la tête de l'IAAF et au sein du Comité international olympique (CIO).
Avec Reuters et AFP