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"Crimes et pollution pour de l'or, le scandale de la Mine de Mara-Nord, en Tanzanie"

Dans la presse, ce mercredi 19 juin, les soupçons du parquet fédéral allemand, qui n’exclut pas la piste d’un «attentat politique » commis par un militant d’extrême-droite, pour expliquer l’assassinat de l’élu local Walter Lübcke. Une photo incroyable prise aux Etats-Unis, patrie des armes à feu. Le scandale de la mine d’or de Mara-Nord en Tanzanie. Et le pied-nickelé de l’année.

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Dans la presse, les soupçons du parquet fédéral allemand, qui n’exclut pas que l’assassinat, le 2 juin dernier, de l’élu local Walter Lübcke, soit un «attentat politique», dont l’auteur présumé serait un militant néonazi.

Walter Lübcke, élu de la CSU d’Angela Merkel, connu pour sa défense des migrants auxquels la chancelière avait ouvert les portes de l’Allemagne en 2015, est-il mort à cause de ses idées? A-t-il été la victime de l’extrême-droite? Der Tagesspiegel cite ce matin à la Une la déclaration, hier, du ministre de l’Intérieur fédéral. «L’extrêmisme de droite est un danger croissant et à prendre au sérieux pour notre société», a averti Horst Seehofer, qualifiant l’affaire de «signal d’alarme». «L’homme politique Walter Lübcke a peut-être été assassiné par un militant d’extrême-droite. Si cela est avéré, alors son tueur a pris pour cible le cœur du système démocratique allemand», réagit la Deutsche Welle, à laquelle la méthode utilisée par le meurtrier – un tir à bout portant à la tête – rappelle les exécutions de la NSU, un groupuscule néonazi auteur de plusieurs meurtres racistes dans les années 2000. Au-delà de l’affaire Lübcke, l’essor de l’extrême-droite inquiète les autorités allemandes. The Guardian, au Royaume-Uni, relève le chiffre avancé hier par le patron des services de renseignement, lors de la conférence qu’il a tenue avec le ministre de l’Intérieur fédéral. D’après Thomas Haldenwang, ses services auraient répertorié 13 000 militants d’extrême-droite violents actuellement en Allemagne – un chiffre trop important, selon lui, pour que ces militants puissent être tous surveillés.

Aux Etats-Unis, c’est la surveillance des détenteurs d’armes à feu qui est impossible, étant donné leur quantité considérable. Un nouveau drame, raconté par The New York Times, vient encore de le démontrer - la présence, lundi, dans un tribunal de Dallas, au Texas, d’un homme armé de tout un arsenal, un fusil d'assaut, un gilet pare-balles, et plusieurs chargeurs à la ceinture. Après avoir ouvert le feu, sans toutefois faire de victime, l’assaillant a été abattu par la police. Quelques instants auparavant, un photographe local s’était retrouvé nez-à-nez avec lui, et a pris un incroyable cliché de l’homme armé jusqu’aux dents, sans même avoir le temps comprendre réellement ce qu’il était en train de photographier.

Eux, ont pris le temps de mener l’enquête. Une équipe de 40 journalistes a repris le travail de 13 journalistes assassinés pour leurs enquêtes sur des sujets liés à l’environnement - un projet intitulé «Green Blood», «le sang vert». En Tanzanie, ils ont donné la parole aux victimes d'une mine gérée par une entreprise britannique. Une histoire publiée notamment par Le Monde, qui raconte comment les habitants de la région de la mine de Nord Mara, près de la région des grands lacs, dans le nord du pays, se sont retrouvés privés de terres et donc de ressources après sa privatisation. Désormais propriété de la société britannique Acacia Mining, elle-même détenue par le leader mondial du secteur, le canadien Barrick, cette mine d’or serait devenue le théâtre d’une confrontation constante, et parfois sanglante, entre ces habitants, les gardes et la police, équipés d'armes automatiques. Des affrontements qui auraient fait une vingtaine de morts en cinq ans d'après plusieurs associations, dont les chiffres sont contestés par l'entreprise minière. Lucia Marembela fait partie des victimes. Selon elle, la mine lui aurait versé 7 000 euros en l'échange de l'abandon de ses poursuites contre des gardes qui l'auraient violée. D’après Le Monde, la mine serait aussi la source d'un mal invisible, des fuites de nitrite, d'arsenic et de métaux lourds, utilisés dans l’extraction de l’or, ayant été observées dans les cours d'eau alentour.

Un mot, enfin, avant de nous dire à très vite, du cambriolage le plus improbable de l’année: le braquage d’une banque par un sans-abri muni d’une banane cachée dans un sac en plastique. Après avoir menacé le cais­sier de l’établissement, et empoché à peine plus de 1000 euros, qu’il n’a d’ailleurs jamais dépensé, l’homme s’est finalement rendu au commis­sa­riat le plus proche pour se dénon­cer et deman­der à être incar­céré. D’après Lad Bible, la justice britannique lui a donné satisfaction, puisqu’elle l’a condamné à 14 mois de prison ferme pour vol et possession d’arme factice…

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