A la Une de la presse française, ce mercredi 12 juin, le discours de politique générale que le Premier ministre Edouard Philippe doit prononcer aujourd’hui devant les députés. Les menaces de Donald Trump de taxer davantage les importations de vin français. Les ravages du plastique sur les océans. Et l’inquiétude des illustrateurs de presse, après la décision du New York Times de cesser totalement la publication de dessins politiques.
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A la Une de la presse française, ce matin, le discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe, aujourd’hui, devant les députés, le deuxième depuis le début du quinquennat.
D’après Le Parisien, ce discours aurait pour objectif de «donner un nouveau souffle à l’exécutif», de lancer «l’acte II du quinquennat, après la crise des «gilets jaunes» - un discours où sera détaillé le calendrier «très chargé» des «nombreuses réformes à venir», selon le journal – qui rappelle que ce qu’Edouard Philippe, même s’il occupe cette fois le devant de la scène, «dira aujourd’hui devant les députés et demain au Sénat, c’est ce que le président Macron l’aura autorisé à dire». Le Premier ministre «veut relancer les réformes», d’après Le Figaro – qui lui demande d’aller «plus loin et plus vite» pour «sortir enfin (la France) de la passion fiscale et du gaspillage social». Fiscalité, écologie, retraites, assurance chômage: «les réformes à venir s’annoncent aussi fondamentales que clivantes», prévient L’Opinion – où le dessin de Kak montre le Premier ministre sous les traits d’Assurancetourix, le barde de la BD Astérix, attendu de pied ferme par le personnel hospitalier, les retraités, les chômeurs et les écolos. Pour L’Humanité, la messe est dite. Le discours de politique générale d’Edouard Philippe? «Du changement sur l’emballage, mais pas sur le fond» :le journal annonce un acte II «toujours plus antisocial».
La presse française s’inquiète de la menace de Donald Trump, d’augmenter les taxes douanières sur le vin français. Le patron de la Maison-Blanche accuse les viticulteurs français de bénéficier de taxes plus favorables aux Etats-Unis que leurs homologues américains sur le marché hexagonal. Est-ce vrai? Faut-il s’inquiéter de ces menaces? Questions de Sud-Ouest, qui précise que les vins étrangers ne représentent que 20% de la consommation américaine et que c’est aux Etats-Unis que les vins français trouvent le plus de débouchés dans le monde, devant le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Chine. Mais le journal local rappelle qu’en tant que membre de l’Union européenne, la France ne fixe pas elle-même le niveau des taxes sur les importations. D’après Sud-Ouest, s’il existe bien un déséquilibre dans les tarifs douaniers au détriment des viticulteurs américains, le marché américain, en revanche, ne serait n’est pas aussi ouvert qu’il en a l’air, les Etats-Unis ne reconnaissant pas, par exemple, les appellations d’origine contrôlée - ce qui constituerait un frein pour les vins français. «Trump menace le rosé»: d’après La Provence, avec «138 millions d’euros de vins provençaux exportés aux Etats-Unis l’an dernier, on est bien loin de l’anecdotique et l’on comprend dès lors que quand Donald Trump vitupère, c’est toute la viticulture (locale) qui tend l’oreille».
La France et son terroir, la France et son plastique. D’après un récent rapport de l’ONG WWF, l’Hexagone est le plus gros producteur de déchets plastiques des 22 pays riverains de la Méditerranée. Ce rapport indique aussi que la France n'est pas la plus pollueuse, car d'autres pays produisent moins mais rejettent davantage de plastique, notamment dans les mers et les océans – un fléau dénoncé par un autre rapport, publié, cette fois, par la Fondation Ellen-MacArtuhur, qui affirme que si rien n’est fait pour en freiner l’usage, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans en 2050. Un désastre annoncé qui amène La Croix à se demander s’il ne faudrait pas interdire purement et simplement le plastique. Cette solution est de plus en plus envisagée par l’opinion, au point que la plasturgie elle-même aurait commencé à s’adapter, notamment en se lançant dans la production de bioplastique, d’après Les Echos.
Un mot, également, de la décision du journal américain The New York Times de cesser totalement la publication de dessins de presse, à partir du 1er juillet prochain. Cette décision ; prise au lendemain d’une polémique sur un dessin jugé antisémite, inquiète beaucoup les dessinateurs de presse – à commencer par Chapatte, le dessinateur vedette du NYT, collaborateur, également, entre autres, du journal Le Temps. Le quotidien suisse publie ce matin une tribune de l’illustrateur prévenant que lorsqu’«on attaque le dessin de presse, c’est la liberté qu’on attaque». «Les dessins de presse sont nés avec la démocratie. Et ils sont attaqués lorsque la liberté l’est», met en garde le dessinateur suisse, dont la préoccupation est partagée par le Néerlandais Joep Bertrams, qui ironise sur la différence entre «l’approche dictatoriale», qui brise les crayons en deux et «l’approche libérale», celle du NYT, qui efface les dessins de presse. Amertume, aussi, de l’Américain Kal, qui fait dire à un membre du NYT, les pieds plantés dans l’arrogance et la lâcheté, s’adressant à un dessinateur de presse: «Nous, les gardiens de notre civilisation chérie, nous estimons que votre irrévérence et vos griboullis enfantins ne sont pas dignes de nos estimables pages. Nos fragiles colonnes vertébrales et nos yeux délicats ne supportent plus vos satires laborieuses. Pour cette raison, nous éliminons immédiatement tous les dessins de presse». Deux dessins publiés sur Twitter.
On ne se quitte pas là-dessus. Un peu de sport, pour se changer les idées. Al’affiche, ce soir, de la Coupe du monde de foot féminin en France, la rencontre entre les Françaises et les Norvégiennes - «une étape critique» pour les Bleues, d’après 20 minutes. Les footballeuses suscitent enfin l’intérêt qu’elles méritent. Le signe, peut-être, que les temps changent. C’est aussi ce que semble indiquer cette décision de la justice argentine, qui vient de condamner un homme à verser près de 150 000 euros à son ex-femme, pour les tâches ménagères réalisées au cours de leurs 27 ans de mariage. Lu sur le Huffington Post.
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