
Après avoir fustigé Theresa May pour sa gestion du Brexit, Donald Trump a félicité la Première ministre britannique pour son "fantastique travail" lors de sa visite à Londres. Le président américain a rappelé sa préférence pour un Brexit sans accord.
Loin des propos polémiques ayant précédé sa visite d'État au Royaume-Uni, le président américain Donald Trump a adopté un ton conciliant, mardi 4 juin, avec la Première ministre britannique. Face à la presse, il a félicité Theresa May pour son "travail fantastique" dans sa gestion du Brexit, allant même jusqu'à assurer qu'elle était "probablement meilleure négociatrice" que lui.
Une déclaration qui pourrait être teintée d'ironie, explique Bruno Daroux, chroniqueur international de France 24. "Quand Donald Trump félicite Theresa May pour la manière dont elle a négocié alors que ces négociations n'ont pas réussi à se traduire concrètement, cela peut aussi être considéré comme une manière de se moquer gentiment d'elle", résume-t-il.
Partisan d'une sortie britannique de l'Union européenne, Donald Trump a profité de sa conférence de presse commune avec la Première ministre britannique pour recommander au Royaume-Uni de claquer la porte de l'Europe sans accord et sans verser un sou. Or, c'est un scénario auquel s'est toujours opposée Theresa May.

Promesses d'entente commerciale avec Londres
Concernant la négociation à venir d'un accord de libre-échange entre les États-Unis et le Royaume-Uni, Donald Trump a assuré que tout était "sur la table", faisant ainsi miroiter un accord commercial "extraordinaire" après le Brexit.
Le président américain s'est aussi dit "absolument sûr" de trouver un terrain d'accord avec Londres à propos d'Huawei. L'équipementier chinois reste un sujet de tensions entre les deux pays, Washington faisant pression sur ses alliés pour que le géant de la téléphonie soit exclu du réseau 5G par crainte d'espionnage.
Donald Trump et Theresa May s'étaient retrouvés dans la matinée à Downing Street, et le milliardaire s'est réjoui de ne pas avoir vraiment vu de protestation contre sa venue, avant de préciser en avoir aperçu une "très petite". "C'était des fake news", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse avec Theresa May, ignorant superbement les milliers de manifestants qui défilaient au même moment dans le centre de Londres.
Avec AFP