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Sordo, Loeb et Hirvonen au coude-à-coude avant le dernier jour

Avant la dernière journée, l'Espagnol Dani Sordo (Citroën) mène d'un centième sur son coéquipier Sébastien Loeb, lui-même au coude-à-coude avec son principal adversaire pour le titre de champion du monde, le Finlandais Hirvonen (Ford).

AFP - Dani Sordo (Citroën C4) menait le rallye d'Australie, samedi soir à Kingscliff, avec un dixième d'avance sur Sébastien Loeb (Citroën C4) et Mikko Hirvonen (Ford Focus), ex aequo à la 2e place, au terme d'une 2e journée laissant le suspense intact pour dimanche.

Comme souvent dans des rallyes sur terre, la tactique a pris le dessus et faussé complètement le classement à la fin d'une journée très animée, marquée par cinq temps scratch (ES17, ES18, ES20, ES21, ES22) du quintuple champion du monde français, ses cinq premiers du rallye.

"L'auto est parfaite, je suis en confiance et j'attaque bien. Je viens de passer en tête, mais si je reste dans cette position-là, je n'ai aucune chance dimanche avec le balayage (de la piste pour le pilote ouvrant la route), c'est le problème", a d'abord prévenu Loeb.

Puis l'Alsacien a mis sa menace à exécution et ralenti à la fin de l'ES23, histoire de rétrograder au classement avant les deux passages dans la super-spéciale de Tweed (ES24, ES25), qui comptait pour le classement général mais pas pour l'ordre de passage de dimanche.

La C4 de l'autre Sébastien, Ogier, a alors pris le relais et fait le spectacle dans les rues de Murwillumbah. Le champion du monde Junior-WRC, parti en 2e position samedi matin, s'était fait surprendre deux fois dans la journée par les conditions très piégeuses, rétrogradant à la 5e place du classement. Il s'est bien rattrapé le soir, en restant le maître de Murwillumbah.

"Tout se jouera dimanche"

"Notre position sur la route était plus difficile qu'hier, on le savait, c'était prévisible", a dit Ogier. "De toute manière, le rallye se jouera dimanche", a ajouté le moniteur de ski, membre à part entière d'une bande des cinq regroupée en moins de 50 secondes.

"C'est sympa pour le public et c'est bien de pouvoir se battre avec des écarts aussi serrés", a ajouté Ogier, seulement devancé samedi soir par les quatre voitures officielles et toujours aussi proche de la deuxième Focus de Jari-Matti Latvala, ex-leader du rallye victime d'une crevaison samedi.

Derrière la bande des cinq, l'écart est considérable puisque Henning Solberg, sur sa Ford de chez Stobart, pointait samedi soir à près de trois minutes. Le Norvégien a détruit son pare-brise lors d'un passage hors-piste, perdant une grosse minute, puis a continué, avec des lunettes, et préservé sa 6e place au volant d'une voiture bien chiffonée.

Dimanche, il y aura encore 120 km chronométrés, en 10 spéciales. Tout reste possible, plus que jamais, dans la course au titre mondial.