L’Iran “ne reculera pas” dans le dossier du nucléaire, a clamé le président vénézuelien Hugo Chavez en arrivant à Téhéran pour rencontrer Mahmoud Ahmadinejad. Ce dernier a déclaré hier se moquer d'éventuelles nouvelles sanctions.
AFP - Le président vénézuélien Hugo Chavez rencontrait samedi à Téhéran son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, après avoir défendu le droit de l'Iran à développer un programme nucléaire civil.
La visite de M. Chavez, principal allié de l'Iran en Amérique latine, survient au lendemain de l'annonce par M. Ahmadinejad que son pays se moquait de nouvelles possibles sanctions internationales et continuerait son programme nucléaire à des fins énergétiques.
"Nous sommes sûrs que l'Iran, comme il l'a montré, ne renoncera pas à ses efforts visant à obtenir tous les équipements et structures pour utiliser l'énergie atomique à des fins civiles, ce qui est le droit souverain de chaque peuple", a dit M. Chavez cité par la télévision vénézuélienne.
"Il n'y a pas une seule preuve que l'Iran fabrique une bombe atomique", a dit M. Chavez à la télévision après son arrivée dans la capitale iranienne dans la nuit de vendredi à samedi en provenance de Damas.
"Bientôt, ils vont nous accuser nous de fabriquer une bombe atomique!", a-t-il lancé en allusion aux Occidentaux, en particulier les Etats-Unis, qui soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément.
Le Venezuela travaille à un projet préliminaire pour la construction d'un "village nucléaire" avec l'aide de l'Iran, "afin que le peuple vénézuélien puisse compter à l'avenir avec cette extraordinaire ressource utilisée à des fins pacifiques", a-t-il poursuivi.
M. Chavez, qui a été l'un des premiers à féliciter M. Ahmadinejad pour sa réélection contestée en juin, doit séjourner deux jours en Iran.
Selon l'agence iranienne Mehr, il s'agit de sa septième visite en Iran. Il s'était rendu auparavant en Libye et en Algérie et doit encore visiter le Belarus, la Russie, le Turkménistan et l'Espagne.
Lors de son dernier voyage en Iran en avril, M. Chavez avait signé un accord pour la création d'une banque binationale destinée à financer des projets irano-vénézuéliens. Les deux pays ont des projets de coopération dans plusieurs secteurs (défense, industrie, technologie).