Plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l'appel des Colombiens opposés au chef de l'État vénézuélien et ont défilé à Bogota, Quito, Madrid ou New York. Des manifestions ont également eu lieu à Caracas.
AFP - Des milliers de personnes ont défilé contre le président Hugo Chavez, principalement en Colombie, mais aussi au Venezuela et dans d'autres pays, en réponse à un appel lancé sur internet par des Colombiens opposés au chef de l'Etat vénézuélien, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Bogota, plusieurs centaines de personnes ont défilé vers le centre historique brandissant des panneaux sur lesquels on pouvait notamment lire "Chavez dictateur".
"A cause de Chavez, le Venezuela et la Colombie sont des ennemis. J'espère que nous serons entendus dans les pays démocratiques", assurait dans cette ville une retraitée participant à la marche, Mariela Sanchez.
Le président socialiste Hugo "Chavez s'inscrit dans un courant de gauche très destructeur", déclarait pour sa part William Vargas, un avocat de 32 ans, qui a aussi profité de la manifestation pour vendre des t-shirts où l'on pouvait lire "No mas Chavez" (assez de Chavez), à trois dollars pièce.
Dans la capitale colombienne, une manifestation parallèle de partisans du président vénézuélien, a dû être déviée par la police pour éviter des affrontements entre les deux camps. En dépit de la mesure, quelques échauffourées ont eu lieu dans le centre de la capitale, a constaté une journaliste de l'AFP.
A Caracas, plusieurs centaines d'opposants à Chavez se sont aussi rassemblés pour rejeter sa politique de "division", d'"appauvrissement" et de "manipulation" des Vénézuéliens, selon eux.
A Madrid, sur la Plaza Mayor, une centaine de personnes a également réclamé le départ d'Hugo Chavez, comme à New York, devant le siège des Nations unies.
A Quito quelque cent personnes se sont aussi rassemblées pour protester contre le président vénézuélien tandis qu'un nombre équivalent lui manifestait son appui à quelques mètres de distance.
Les manifestations répondaient à l'appel d'un entrepreneur colombien, Alejandro Gutiérrez, fondateur sur le réseau social Facebook d'un groupe d'opposants à Chavez, auquel, selon lui, auraient adhéré plus de 300.000 personnes en quelques jours.
L'ambassade du Venezuela à Bogota a dénoncé cette initiative, dans un communiqué, estimant qu'elle faisait partie d'un plan pour encourager une "intervention militaire" sur son territoire.
Les relations entre la Colombie et le Venezuela se sont brutalement tendues en juillet après l'annonce par Bogota de la signature d'un accord de coopération militaire avec Washington qui permettra à l'armée américaine de faire usage de sept bases en Colombie.
Hugo Chavez, en tête d'un mouvement régional de protestation contre cet accord, a annoncé le 25 août qu'il avait demandé à son gouvernement de préparer "la rupture des relations" avec la Colombie.