logo

La succession de Johnny Hallyday va être réglée selon le droit français

Le tribunal de Nanterre a jugé, mardi, que la loi française s'appliquait à la succession du chanteur Johnny Hallyday, mort le 5 décembre 2017, donnant ainsi raison à ses aînés, Laura Smet et David Hallyday, qui demandaient un jugement en France.

Le litige autour de l’héritage de Johnny Hallyday sera jugé en France. Le tribunal de Nanterre a décidé, mardi 28 mai, que la loi française s'appliquait à la succession du chanteur Johnny Hallyday, mort le 5 décembre 2017, donnant ainsi raison à ses aînés, Laura Smet et David Hallyday, et infligeant une défaite à sa veuve Laeticia, a déclaré à Reuters l'avocat de ce dernier.

Le tribunal de Nanterre a estimé que le rocker était bien résident français et non américain, et donc que la loi française était compétente, a expliqué Pierre-Jean Douvier. "La succession de Johnny Hallyday va donc être réglée selon le droit français et les règles françaises, avec quatre enfants héritiers, ce que nous soutenons depuis le début", a-t-il dit.

"Savoir qui a droit à quoi"

"Laeticia Hallyday aura droit à sa part mais il y a maintenant cinq héritiers" - la veuve du chanteur, leurs deux fillettes adoptives, Laura et David, a dit Me Douvier. "On va devoir maintenant mettre en place la succession pour savoir qui a droit à quoi."

Laura Smet et David Hallyday contestent le dernier testament connu de leur père, rédigé en anglais, signé le 11 juillet 2014, qui met en avant sa qualité de résident à Los Angeles et ne leur laissait rien, comme le droit américain l'autorise.

Ils ont assigné Laeticia Hallyday le 13 février 2018 devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour obtenir l'annulation du testament de leur père.

Leurs avocats estiment que la succession est soumise aux règles applicables en France en vertu d'un règlement européen de 2012 et le tribunal de Nanterre leur a donné raison.

"Stupéfaction"

Laeticia Hallyday avait tenté de s'opposer à cette procédure en contestant la compétence du tribunal de Nanterre.

L'avocat de Laeticia, Ardavan Amir-Aslani, a dit mardi sa "stupéfaction" à l'annonce de la décision et a déclaré qu'il ferait appel.

Un juge de Californie avait pour sa part reporté, le 30 avril, une éventuelle décision sur le transfert d'actifs du rocker dans un "trust JPS" (pour Jean-Philippe Smet, le vrai nom du rocker), au profit de Laeticia, en attendant celle de la justice française.

Selon Pierre-Jean Douvier, la société San Pasqual, administratrice du trust "JPS", a de nouveau tenté le 15 mai d'y transférer ces actifs pour les mettre hors de portée des aînés du chanteur. Ce que la décision du tribunal de Nanterre devrait désormais rendre légalement impossible.

Avec Reuters