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À la une de la presse, ce lundi 27 mai, les premières réactions des journaux de l’UE aux résultats des élections européennes.

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Le fait le plus remarquable de ces élections, c’est la participation en hausse pour la première fois depuis 40 ans, d’après The Financial Times. La majorité des électeurs, 51 %, sont allés voter, soit 9 points de plus en moyenne qu’en 2014 pour l’ensemble des pays de l’UE, hors Royaume-Uni. Cette mobilisation débouche sur un Parlement européen plus fragmenté selon le quotidien britannique, qui évoque le "recul" des partis centristes traditionnels. "Européennes : la fin du bipartisme au Parlement européen" : le journal français L’Opinion confirme le "net recul" du PPE et des sociaux-démocrates – qui perdent la majorité absolue dont ils disposaient, ensemble, jusqu’à ces élections. Le PPE et le PSE n’ont plus la majorité suffisante pour gouverner seuls, comme par le passé, et la situation est inédite pour l’hémicycle européen, d’après le journal espagnol La Vanguardia, cité par Courrier International – qui explique que cette recomposition pourrait donner lieu à de nouvelles alliances au sein du Parlement.

Alliance, éventuellement, avec les souverainistes et les populistes, qui confirment, eux, leur poussée. C’est le cas en Europe de l’Est : en Pologne, où le parti Droit et justice (PiS) arrive en tête, avec près de 43 % des voix, mais surtout en Hongrie, où la participation, qui atteint un niveau record depuis l’adhésion à l’UE, profite largement au Fidesz du Premier ministre Viktor Orban, qui décroche 56 % des suffrages, soit 5 points de plus qu’en 2014, d’après Blikk.

Conforté aussi, le vice-président du Conseil italien, Matteo Salvini, dont la Ligue écrase ses partenaires du Mouvement 5 Étoiles avec 30 % des voix. "Amen", ironise le journal d’opposition Il Manifesto, en annonçant même le "couronnement" du ministre de l’Intérieur. La Ligue devient "le premier parti d’Italie", titre le très à droite La Verità, qui présente Matteo Salvini comme le chef de file des europhobes, dont notamment le Rassemblement national de Marine Le Pen, arrivé lui aussi en tête des européennes en France. Marine Le Pen, dont le quotidien relaie l’appel à "dissoudre l’Assemblée nationale" française, en assurant qu’elle vient de "supprimer" le président Emmanuel Macron. Avec près de 23 %, le score de l’ex-Front national constitue un "choc frontal", d’après 20 minutes. À la une, ce matin, la tête de liste du parti, Jordan Bardella. Celui qui a l’âge de son score (23 ans) a déclaré hier soir que "le pouvoir en place, la liste de La République en marche, (venait) de subir un véritable échec".

Même son de cloche au Royaume-Uni : "Les Tories et le Labour taillés en pièces par les électeurs, qui se sont vengés du Brexit", titre The Guardian. Les conservateurs et les travaillistes britanniques font les frais de leur incapacité à mettre en œuvre le divorce avec l’UE, au profit du chantre du Brexit, Nigel Farage, qui décroche 31 % des voix et qui exulte, ce matin, à la une de toute la presse britannique.

Autre résultat très commenté, le score des écologistes, historiquement haut. "Les Verts triomphent", annonce Die Welt, en Allemagne, où les "Grünen" doublent leur score de 2014 et deviennent la deuxième force politique du pays. Les Verts deuxièmes ex aequo, également, en Irlande, avec 15 % des voix. The Irish Times annonce une "vague verte", un "feu vert" accordé à la lutte pour la défense de l’environnement.

"La croissance verte" surgit aussi en France, où la liste de Yannick Jadot crée la surprise, avec 13 % des voix, et devient la troisième force politique du pays. "L’urgence de l’heure, c’est la menace qui pèse sur la planète", réagit Libération, qui note que "tous les partis ou presque ont verdi, plus ou moins sincèrement. Mais (que) pour être sûrs d’être entendus, les électeurs convaincus de cette vérité ont déposé dans l’urne un bulletin vert. Yannick Jadot revendiquait l’antériorité de son message, la pertinence de ses propositions, l’authenticité de son engagement. Il a gagné son pari."

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