
Les États-Unis et la France ont vivement condamné l'annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui entend approuver la construction de plusieurs centaines de logements juifs en Cisjordanie.
La France et les États-Unis ont condamné le projet israélien de poursuite de la construction de nouveaux bâtiments dans des colonies juives dans les territoires palestiniens, à la suite d'une annonce en ce sens du gouvernement israélien.
"Notre position est sans aucune ambiguïté, nous condamnons", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Eric Chevallier. "C'est évidemment totalement contraire [...] aux engagements israéliens et à la dynamique du processus de paix", a-t-il ajouté.
Coup d'accélérateur avant un gel partiel
La Maison Blanche dit "regretter les informations selon lesquelles Israël prévoit d'approuver de nouvelles constructions de colonies". "La poursuite de la construction de colonies n'est pas conforme à l'engagement d'Israël d'après la Feuille de route", le plan de paix pour le Proche-Orient lancé en 2003, a poursuivi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, dans ce communiqué. "Comme le président [Barack Obama] l'a déjà dit, les Etats-Unis ne reconnaissent pas la légitimité d'une expansion continue des colonies et nous demandons que cela cesse", selon le communiqué.
Alors que Washington "s'efforce de créer un climat propice à la tenue de négociations, ce genre de mesure rend plus difficile l'instauration d'un tel climat", a déploré la Maison Blanche.
Selon un haut responsable de la présidence du conseil à Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou veut donner un coup d'accélérateur à la colonisation en Cisjordanie avant d'accepter un gel partiel qui, à en croire les médias israéliens, serait censé durer neuf mois.
Pression en vue d'une reprise des négociations de paix
Il porterait uniquement sur la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie, où vivent quelque 300 000 Israéliens. En revanche, il ne concernerait pas les 2 500 logements qui ont déjà reçu le feu vert du gouvernement, a précisé le responsable. Il ne toucherait pas non plus les bâtiments publics, ni les quartiers de colonisation de Jérusalem-est, où résident quelque 200 000 Israéliens.
Les Etats-Unis et le reste de la communauté internationale exercent des pressions sur Israël pour qu'il gèle totalement la colonisation en vue d'une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens. Israël a refusé jusqu'à présent un tel gel.