
Dans la presse, ce mardi 21 mai, l’intervention du président français Emmanuel Macron dans la campagne électorale pour les Européennes. Un nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire Vincent Lambert, ce patient en état végétatif, dont le sort soulève des passions en France. Et la démission d’une douzaine de journalistes du quotidien russe Kommersant.
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Dans la presse, ce matin, l’intervention d’Emmanuel Macron dans la campagne pour les élections européennes qui se tiendront ce dimanche, en France.
A cette occasion le président a accordé hier une interview collective à la presse quotidienne régionale française – un entretien auquel deux journaux, La Voix du Nord et Le Télégramme n’ont toutefois pas souhaité participer, considérant que cette intervention risquait de «perturber» la campagne électorale. Et au motif, également, qu’ils ne souhaitaient pas voir leur publication soumise à la relecture de l’Elysée. «Macron s’engage dans la campagne», annonce, pour sa part, La Dépêche du Midi, qui explique que le chef de l’Etat intervient pour «faire barrage aux nationalistes», dont les sondages prédisent un raz-de-marée aux européennes. «Macron mouille la chemise», titre Nice-Matin – en précisant que le président «défend le projet de la liste de la majorité», La République en Marche. Le chef de l’Etat, qui se décrit comme «un patriote européen» dans les colonnes du Parisien, dit avoir «une responsabilité devant l’histoire». «Je ne peux pas être un spectateur, mais un acteur de cette élection européenne - parce que l’Union est face à un risque existentiel », assure-t-il, en accusant les nationalistes européens de «connivence» avec des «intérêts étrangers», à la fois américains et russes.
Emmanuel Macron a aussi déclaré, hier, qu’il ne lui «appartenait pas» de suspendre l’arrêt des soins sur Vincent Lambert – ce patient en état végétatif, dont le sort provoque un très vif débat en France. Après avoir décidé l’arrêt de ces traitements, la justice française a finalement autorisé leur reprise, hier - une décision présentée comme un «coup de théâtre» par L’Union, qui précise qu’elle est intervenue quelques heures, seulement, après celle d’arrêter à nouveau les soins sur Vincent Lambert. Une décision inattendue de la part de la cour d’appel de Paris saisie par les parents de Vincent Lambert, qui l’a justifiée par la nécessité de «faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées», un organisme de l’ONU, lui aussi saisi par les parents de Vincent Lambert, qui a demandé le maintien de son alimentation et de son hydratation. Le journal local évoque le «contexte tendu dans lequel survient ce nouveau rebondissement judiciaire, et les divisions de la classe politique française sur le cas Vincent Lambert. Une affaire qui déchire, surtout, la famille de ce patient, qui n’a pas eu le temps de d’exprimer formellement sa propre volonté en matière de poursuite de soins médicaux, en cas de nécessité, de dire ce qu’il souhaiterait s’il se retrouvait privé de la possibilité de communiquer - un problème soulevé par le Huffington Post. Le site souligne l’importance des directive anticipées, qui permettent de soulager les proches en cas de drame. « Vincent Lambert n’est pas un cas isolé», rappelle le Huffington Post, en faisant état d’un sondage réalisé l’année dernière – selon lequel seuls 11% des Français auraient rédigé ces directives anticipées. Une proportion qui pourrait même être encore plus faible dans les faits, de l’ordre de 5%.
Dans la presse également ce matin, la démission d’une douzaine de journalistes du quotidien russe Kommersant. The Wall Street Journal rapporte que ces démissions interviennent après les licenciements de deux de leurs confrères par Kommersant – un quotidien appartenant à un milliardaire proche du Kremlin, selon le journal américain, qui précise que les deux journalistes licenciés avaient été mis en cause pour avoir annoncé le départ d’une des femmes politiques les plus influentes de la Russie – ce qui aurait provoqué la fureur du pouvoir. D’après The Wall Street Journal, les journalistes démissionnaires auraient décidé, plus largement, de protester contre les atteintes de plus en plus sévères, selon eux, contre la liberté de la presse en Russie, et contre la censure qui frapperait toute discussion sur l’avenir politique du pays.
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